En dépit du grand nombre de dispositifs et des politiques visant la création d'entreprises, créatrices d'emplois et de richesses, l'économie nationale tarde à connaître un essor à la hauteur des aspirations des différents acteurs et celles des populations. En effet, les discours des pouvoirs publics ont toujours été chargés d'une volonté "hors pair" de promouvoir le secteur privé et de faire pousser des pépinières d'entreprises qui boosteront l'économie nationale. De l'autre côté de la barre, des économistes et des spécialistes de tous bords mettent en évidence les compétences de toutes sortes que compte le pays, capables de mener à bien l'envol économique. Où se situent donc les blocages qui font que le nombre des entreprises créées reste toujours dérisoire et le taux de mortalité dans le secteur économique reste toujours élevé ? M. Kaci Moussa Salah, que nous avons rencontré en marge du séminaire organisé par le Salon national de l'entrepreneuriat local, hier, nous livre son expérience et le long combat qu'il a mené et qu'il continue à mener pour mettre en place son projet qui est "sur tous les plans réalisable", dit-il. Le projet de M. Kaci Moussa, spécialiste en ingénierie de la communication et de l'information, qui a comme but la modernisation, en premier lieu, du secteur des transports, "rencontre tous les obstacles du monde". "5 ans que je cours derrière les banques pour un prêt bancaire de 14 millions de dinars pour la mise en place d'un centre d'appel, mais en vain ! C'est pourtant un projet qui aura un grand apport pour toute sorte de transport : routier, ferroviaire, aérien et maritime. Les usagers n'auront qu'à former 4 chiffres pour avoir toutes les informations désirées sur le trafic routier ainsi que pour accéder aux différentes prestations à l'instar de la réservation", nous dira-t-il, sûr de la fiabilité et la rentabilité de son projet. Le projet de M. Kaci Moussa aura comme autres "segments d'activités la communication et l'information en hôtellerie ainsi que la lutte contre le vol des voitures et d'autres segments en lesquels il compte investir en fur et à mesure". Pour ce qui est des blocages que cet ambitieux entrepreneur nous dit avoir rencontrés, il cite ceux au niveau de l'Agence de régulation des postes et télécommunications (ARPT) "qui fait traîner sa demande quant à l'octroi d'un 4 chiffres et la mauvaise compréhension par les banques de son projet". "Toutes les banques que j'ai sollicitées n'ont pas daigné me répondre pour la simple raison qu'elles ne comprennent pas le détail de mon projet. Ce sont souvent des jeunes en mal d'expérience qui ont la charge d'étudier les dossiers, ce qui mène à des refus continuels", dira encore M. Kaci Moussa et d'ajouter : "Cela est aggravé par les lenteurs bureaucratiques qui nous posent des retards énormes". Pour conclure, M. Kaci Moussa, dira sans ambiguïté qu'"il y a incompatibilité et contradiction entre les discours officiels et la réalité économique du pays et que l'Algérie ne s'ouvre pas facilement au modernisme". Pour plus détailler son projet il dira qu'il serait réalisé en partenariat avec une multinationale portugaise "très crédible" qui a pu, durant son parcours, moderniser plus de 25 pays. Dire que l'Algérie a longtemps misé sur la venue des ces géants de l'économie mondiale ! C'est là un exemple parmi tant d'autres qui ont du mal à voir leurs projets adoptés, et ce ne sont là que quelques obstacles que rencontrent les entrepreneurs algériens et que rencontreront les futurs supposés mener l'économie nationale au niveau tant souhaité.