Le taux de mortalité maternelle à l'accouchement ainsi que celui des nouveaux nés a diminué ; il est passé de 169 % à moins de 30 % en 2007. C'est du moins ce qu'a déclaré, hier, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale des sages-femmes la ministre déléguée chargée de la Famille Mme Nouara Djaafar, qui a également rappelé les efforts déployés depuis de longues années par l'Algérie pour réduire davantage ce taux qui reste en deçà des espérances. C'est ainsi que l'objectif tracé par les pouvoirs publics est de diminuer ce taux encore de 30 % à l'horizon 2010. D'autre part, la Journée mondiale des sages-femmes, célébrée le 5 mai de chaque année, a été cette année caractérisée par la remise d'un prix attribué par les Nations unies à l'Algérie. En, effet, les sages-femmes algériennes ont été récompensées pour le travail qu'elles accomplissent qui, certes, est un travail noble, mais surtout qui permet d'offrir la joie aux parents. Les sages-femmes algériennes ont ainsi reçu le prix des Nations unies pour la population, une récompense remarquable. Néanmoins, cet événement était pour elles une opportunité pour revendiquer et défendre leur statut particulier et ce, lors d'une rencontre organisée, hier, à Alger par l'Union nationale des sages-femmes algériennes. Le secrétaire général de l'UGTA, M. Abdelmadjid Sidi Said, qui a pris part à cette manifestation n'a pas manqué de souligner que ces fonctionnaires sont " marginalisées " dans notre société et, pour cette raison, il les a appelées à se battre pour bénéficier d'un statut à part entière. D'ailleurs un syndicat national des sages-femmes a été créé dans ce sens. M. Sidi Said leur a fait la promesse de se battre à leurs côtés afin qu'elles puissent avoir leurs droits. Les sages-femmes, de leur côté, ont rappelé avec ténacité leurs revendications ; il s'agit, entre autres, de la modification et de l'élargissement de la nomenclature des actes réalisés par les sages-femmes, de l'alignement des rémunérations par rapport aux responsabilités et de la reconnaissance de leur formation en tant qu'universitaire. Rappelons qu'en matière de mortalité infantile, l'Unicef estime que l'Algérie est en mesure de réduire le taux des enfants de moins de 5 ans de 25% à l'horizon 2011. Cette estimation a été communiquée il y a quelques temps par un représentant permanent de l'Unicef en Algérie et ce, dans le cadre de la présentation des grandes lignes du programme de coopération entre l'Algérie et l'Unicef pour le prochain quinquennat (2007-2011). Il faut noter aussi qu'en plus de 700 femmes qui décèdent juste après l'accouchement, 30 000 enfants meurent chaque année durant les 28 premiers jours qui suivent leur naissance. Devant ces chiffres alarmants, les autorités doivent en urgence déterminer les raisons de cette mortalité.