Dans les années de plein régime du combat politique. A cette époque, sur le plan économique, dans une partie du monde à laquelle notre pays était arrimé, les objectifs étaient centrés sur le plein emploi, taux de chômage zéro, sur la médecine gratuite, sur l'amélioration des conditions socioéconomiques de vie des populations dans un cadre égalitaire. L'économie était construite autour du secteur public. Elle ne permettait pas la venue des investisseurs privés étrangers. Ces modèles économiques étaient fondés sur les intérêts collectifs. Il n'y a pas de pause dans les réformes, l'accélération de celles-ci continuant à démontrer que les entreprises ne sont pas encore (le seraient elles un jour ?) prêtes à livrer combat dans une économie de compétition. Ni les entreprises n'ont été mises à niveau, malgré les programmes y afférents, ni les mentalités n'ont été mises à niveau, car il s'agit plutôt d'une culture managériale, d'un vécu en la matière. Comment dans ces conditions y aller, et en plus pressés d'y aller pour jouer le rôle d'un mouton qu'on mène vers l'abattoir. Il faudrait bien de temps à autre mesurer le chemin parcouru depuis que s'était imposée la mondialisation et que les pays avaient quitté les rives de l'ancien système du socialisme et du parti unique pour tenter de rejoindre l'autre rive, celle de la concurrence qui se présente sous le visage de l'économie de marché et du pluralisme politique. Elle est révolue et bien révolue l'époque où il n'y avait pas de tension sur le front social, où les variables de sécurité étaient maîtrisables et même maîtrisées, où les déroulements de carrière étaient garanties au sein de la même entreprise, où les situations politiques étaient stabilisées en terme d'orientations, en terme de personnel politique. Elle est révolue l'époque où pouvaient coexister deux systèmes politique et économique qui entraient en concurrence ou plutôt en confrontation militaire par le biais d'Etats tiers, et à l'intérieur de ces Etats par le biais des mouvements politico-militaires qui imposaient pratiquement des guerres à l'intérieur de leurs sociétés. Aujourd'hui, le monde entier s'inscrit dans un seul modèle, celui qui est imposé sous le nom de mondialisation, et qui était né du point de vue idée dans le cadre de ce qui était appelé une tripartite, à savoir la finance, les industries multinationales, et les idéologues jusqu'au "boutistes" libéralisme. La réflexion avait officieusement commencé en 1973, année où les pays dit, parfois du tiers-monde, parfois des non-alignés, parfois du Sud, voulaient imposer un nouvel ordre mondial basé sur des objectifs à la fois économiques et politiques, un ordre mondial qui exclut la misère et les ingérences.