"Pas de pertes d'emploi économiques en Algérie", c'est le constat du directeur général de l'emploi au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Saïd Anane affirme que bien au contraire le monde du travail est dans une phase de "recrutement au vu des nombreux chantiers lancés ou qui seront lancés très prochainement dans le cadre du programme quinquennal". Mais, la question lancinante de la qualification n'est pas encore tout à fait réglée. D'où la présence de la main-d'œuvre étrangère qui dispose d'expérience et de qualification. Said Anane, invité de la Chaîne III de la Radio algérienne estime le nombre de travailleurs étrangers en Algérie à 50 000, présents dans toutes les wilayas du pays. L'appel à cette main-d'œuvre est dicté par la qualité des projets lancés, qui nécessite une maîtrise dont nos entreprises ne sont pas assez outillées comme dans les secteurs du bâtiment et des travaux publics où sont recrutés justement tous les travailleurs étrangers. Saïd Anane affirme que leur présence est à la fois "obligatoire pour achever les méga-projets mais limitée car pour les autres secteurs comme les services par exemple ce sont les Algériens qui s'en occupent ". Cela a été possible grâce à l'apport de l'Etat qui a mis en place des diapositifs pour la création de microentreprises et Saïd Anane parle de "résultats probants". Il annonce ainsi un bilan de plus de "20 000 microentreprises créées en 2010, un peu moins que l'objectif tracé qui est de 30 000, mais nous sommes en mesure d'y parvenir", a-t-il dit. Le dispositif de l'Ansej, explique le directeur de l'emploi, est une "réussite et a beaucoup contribué dans la réalisation de ces résultats". Il rappellera, au passage, le reprise de certaines activités qui ont été marquées par une "pause" permettant ainsi aux jeunes et aux collectivités locales de définir les créneaux ou le manque se fait sentir pour contribuer au développement local. Saïd Anane a souligné, par ailleurs, que le secteur de l'emploi est renforcé annuellement par 500 000 nouveaux postes, mais la pérennité de ces emplois reste la préoccupation majeure du gouvernement. D'où l'approche économique qui doit être prise en compte en invitant les entreprise à y adhérer. Le cas des jeunes diplômés est récurent même si 100 000 postes sont créés car ce sont "d'abord des primo-demandeurs d'emplois sans qualification et le DG de l'emploi leur conseille de s'orienter vers le dispositif d'insertion qui est un moyen pour surmonter ce handicap. Pour lui, en tout cas, la stratégie du gouvernement dans le domaine de l'emploi n'a pas "échoué car elle repose sur des étapes, la première est consacrée lors du premier quinquennat au retour à la croissance, la 2e au soutien à la croissance et la 3e pour la consolidation de l'économie". Néanmoins, Saïd Anane reconnaît que beaucoup reste à faire notamment pour absorber le chômage des 16-24 ans qui est "élevé".