Les sections syndicales d'ArcelorMittal Annaba, réunies lundi en conférence, ont opté pour la négociation d'un ''pacte d'entreprise pour une durée d'une année'', lit-on dans une résolution rendue publique mardi. Ce pacte, proposé par la direction générale de l'entreprise, doit être "accompagné d'une augmentation salariale pour favoriser un climat social serein, susceptible de permettre la mobilisation des collectifs pour l'atteinte des objectifs de production", mentionne ce document paraphé par le secrétaire général du syndicat et le président du comité de participation (CP). "La situation actuelle du complexe sidérurgique d'El Hadjar ne dégage aucun horizon clair" en l'absence de ''visibilité et de prise de décisions de la part des pouvoirs publics et du partenaire ArcelorMittal Annaba'', rapporte par ailleurs ce document qui annonce qu'une délégation du syndicat d'entreprise d'ArcelorMittal Annaba se rendra jeudi à Alger à l'invitation de la Centrale syndicale UGTA. Le plan d'investissement 2010-2014 qui prévoit principalement la réhabilitation de la cokerie et le haut fourneau numéro 2, des aciéries et des laminoirs, a été évoqué lors de cette conférence, à l'instar du transfert de la relation de travail du personnel opérant en sous-traitance, de la convention d'entreprise en cours de finalisation et du bilan de dix années de partenariat, relève-t-on dans la résolution. Par ailleurs, il est à rappeler que l'usine ArcelorMittal Annaba emploie quelque 7 200 travailleurs pour une capacité théorique de production de l'ordre de deux millions de tonnes d'acier liquide par an. Or, en raison des dernières perturbations, le complexe a enregistré, pour le mois de septembre, une production qui ne dépasse pas les 34 412 tonnes. Cette mauvaise performance ainsi que celle des derniers mois, en général, ont contraint le complexe à une tendance de 700 000 tonnes pour l'année 2010. Pour ce qui est des ventes du mois de septembre, elles sont de 45 900 tonnes. Même le niveau des stocks dans les dépôts et à l'usine est au plus bas. Ainsi, une multiplication d'efforts par les travailleurs est primordiale. L'Algérie, qui est parmi les premiers pays arabes à avoir construit une industrie sidérurgique, produit désormais pas plus de 1 million de tonnes de fer au complexe d'El Hadjar, alors que ses besoins sont estimés à près de 4 millions de tonnes. Le déficit en production, entre 2,5 à 3 millions de tonnes est ainsi importé. Les réserves du pays recensées au niveau des mines de Ghar Djebilet et Mechri Abdelaziz sont évaluées à 30 milliards de tonnes. Aussi, à titre de rappel, le complexe d'El-Hadjar, qui était la propriété de l'Etat algérien, avait été cédé à 70%, en octobre 2001, au partenaire indien Ispat du groupe Mittal, avant de prendre le nom de Mittal Steel en 2005 et d'être intégré au sein du géant multinational de l'acier après la fusion entre Mittal et le Luxembourgeois Arcelor.