Passée la houle de l'été dernier qui a vu la contestation et les conflits syndicaux atteindre leur apogée, le climat social au sein d'Arcelor-Mittal, quoique, quelque peu, rasséréné, ne tend pas à l'harmonie en l'absence de prise en charge réelle des revendications des travailleurs. Si les conflits opposant le conseil syndical au comité de participation se sont résolus à la faveur de l'organisation d'élection, celui opposant les travailleurs à la direction reste latent. « La situation actuelle du complexe sidérurgique d'El Hadjar ne dégage aucun horizon clair en l'absence de visibilité et de prise de décisions de la part des pouvoirs publics et du partenaire Arcelor-Mittal Annaba», rapporte la résolution votée lundi par les sections composant le conseil syndical du complexe. Réunies en conférence, les sections syndicales d'Arcelor-Mittal ont opté pour la négociation d'un « pacte d'entreprise pour une durée d'une année», lit-on dans le document. Ce pacte, proposé par la direction générale de l'entreprise, doit être « accompagné d'une augmentation salariale pour favoriser un climat social serein, susceptible de permettre la mobilisation des collectifs pour l'atteinte des objectifs de production », mentionne ce document paraphé par le secrétaire général du syndicat et le président du comité de participation (CP). Le plan d'investissement 2010-2014, qui prévoit principalement la réhabilitation de la cokerie, le haut fourneau numéro 2, les aciéries et les laminoirs, a été évoqué lors de cette conférence, à l'instar du transfert de la relation de travail du personnel opérant en sous-traitance, de la convention d'entreprise en cours de finalisation et du bilan de dix années de partenariat, relève-t-on dans la résolution. A noter qu'à l'invitation de la centrale syndicale UGTA, une délégation du syndicat d'entreprise d'Arcelor-Mittal Annaba se rend aujourd'hui à Alger.