Les axes routiers traversant les cités se transforment en marché hebdomadaire causant des aléas aux riverains La réglementation régulant les marchés hebdomadaires en milieu urbain semble ne pas être à l'ordre du jour des services compétents. Leur implantation au cœur des cités d'habitation provoquent des désagréments aux riverains et automobilistes. Le jour du marché les habitants de ces cités sont réveillés très tôt, le matin, par le bruit de moteurs des véhicules des transporteurs et du déchargement des marchandises qui, il faut le dire, ne se fait pas en sourdine. D'après les riverains que nous avons rencontrés, le brouhaha et les éclats de voix des marchands lors de l'installation de leurs étalages nuisent et perturbent le sommeil des enfants en bas âge. Ces marchés où se côtoient légumes, fruits, produits alimentaires, habillement, articles ménagers, tissus et même des meubles, donnent lieu également à la commercialisation de viande et poisson pourtant deux produits sujets à une réglementation des plus strictes. Mais en ces lieux, les normes sont reléguées à la dernière place qu'occupent les soucis des services de la DCP (Direction du commerce et des prix). Ajoutez à cela la circulation qui devient de plus en plus contraignante (encombrements) au fil des heures, car les véhicules et même les transporteurs publics traversent ces espaces de vente rasant les consommateurs et même les étalages ce qui soulève assez souvent des altercations verbales. Le calvaire des habitants de ces cités ne s'arrête pas avec la clôture du marché qui dure une demi-journée. En effet, les tas d'immondices laissés à même le sol par les marchands forment un milieu propice à la prolifération de moustiques et d'animaux pouvant engendrer des maladies et dégageant des odeurs nauséabondes. Selon les services des APC, la collecte de ces déchets est à la charge de l'adjudicateur, une clause insérée dans le cahier des charges, mais qui semble ne pas être honorée. Si certaines communes ont permis aux commerçants de tenir une fois par semaine leur marché et ceci conformément à la réglementation régissant les marchés hebdomadaires dans la ville de Béjaïa, pas moins de quatre marchés par semaine se tiennent sur les axes routiers de la cité Sidi Ahmed, Sidi Ouali et de l'Edimco. Selon des responsables actuels de l'APC, cette situation est l'un des héritages qui leur a été légué par la défunte assemblée et qu'un mandat de 18 mois ne peut venir à bout d'une situation ancrée depuis des années. Ces mêmes responsables nous confient que déjà dès leur installation à la tête de l'APC, les commerçants de la ville, surtout les ambulants avaient initié une grève d'une semaine dans le seul but d'instaurer un autre marché, la journée du vendredi. Une revendication qui n'a pas eu de réponse favorable. Par contre, des sources proches des services de la wilaya, nous informent que pour la ville de Béjaïa, seul un site est doté d'un arrêté ; ce qui sous-entend que les autres sites sont informels. Les citoyens de ces cités pensant avoir acquis un logement au milieu d'une cité paisible, loin du brouhaha se sont trouvés au centre d'un marché. Nous rappellerons qu'il y a de cela quelques années la délocalisation du marché qui se tenait à la cité d'Ihadadene fut délocalisé suite au mouvement de protestation des habitants de cette cité.