Le chef du Gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem, a présidé, mardi à Sétif, les cérémonies de commémoration du 62e anniversaire des massacres du 8 mai 1945. Avant de rejoindre la commune d'Amoucha, située à une trentaine de km du chef-lieu de wilaya, qui abrite les cérémonies prévues dans la wilaya de Sétif, M. Abdelaziz Belkhadem s'est recueilli et déposé une gerbe de fleurs au bas de la stèle érigée au centre-ville, à la mémoire des martyrs de ces massacres. Le chef du gouvernement avait auparavant participé à une marche organisée traditionnellement dans la capitale des Hauts-Plateaux en souvenir de la procession pacifique du mardi 8 mai 1945 que les forces coloniales françaises avaient réprimé dans le sang provoquant, ce jour-là, puis durant les semaines qui suivirent, la mort de 45 000 Algériens, à Sétif, Guelma, Kherrata et dans plusieurs autres régions du pays. Cette marche symbolique a regroupé plusieurs milliers de personnes entre scouts musulmans algériens, responsables d'organisations nationales, membres de la société civile et simples citoyens. Pour sa part, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), M. Saïd Sadi, a souhaité, mardi à Alger, que les souvenirs des massacres du 8 mai 1945 soient porteurs d'"un avenir meilleur". M. Sadi qui a déposé une gerbe de fleurs à la mémoire des martyrs du 8 mai 1945 au cimetière de Sidi M'hamed (Alger-centre) et lu la Fatiha, a déclaré que cette date lui inspire "le courage, le dévouement et la détermination de ces gens qui se sont levés les mains nues pour essayer de transformer leur destinée". Au treizième jour de la campagne électorale, le président du RCD, qui sillonnait les artères de la place de la Concorde civile (ex-1er Mai), Belouizdad, Hussein Dey et Kouba, a répondu à "ceux qui disent que l'administration va frauder" que "notre conviction de la possibilité du changement doit être à la mesure de nos aînés qui ont libéré le pays". Plus explicite, M. Sadi a estimé que "nos martyrs avaient toutes les raisons de se décourager, mais il ne l'ont pas fait. A nous, a-t-il dit, de faire de même".