L'usine de transformation de verre (Sovest) d'El Ma Labiod (Tébessa), à l'état d'abandon depuis sa réalisation en 1989, entrera "prochainement" en production dans le cadre d'un partenariat, a annoncé, hier, le wali. "Ce partenariat procède d'un nouveau mécanisme d'investissement, ponctué par un protocole d'accord entre l'entreprise nationale du verre (Enaver) et un groupe étranger franco-italien", a précisé le chef de l'exécutif de la wilaya. L'unité, qui devra générer à son démarrage, quelque 200 postes d'emploi permanents, "n'attend plus que la mise en place des matériels et des équipements nécessaires à son fonctionnement", a-t-il ajouté. L'usine fabriquera dans un premier temps des bouteilles en verre de différentes dimensions, destinées exclusivement à l'exportation. Elle s'approvisionnera en matière première (sable) à partir d'une carrière. Pour rappel, cette PME de transformation du verre, appartenant au groupe Onava et implantée dans la région d'El Ma Labiod, à 30 kilomètres de la ville de Tébessa, a été créée en 1989. Pour atout, elle devrait bénéficier d'une forte demande sur ses éventuels produits et de la présence à proximité de gigantesques carrières de sables blancs (gré) en guise de matière première pour la production du verre fondu. Cette unité avait tout pour réussir. Mais cela n'a pas été le cas, et l'entreprise n'a pas réussi à sortir la tête de l'eau en dépit des milliards en dinars et en devises investis pour la réalisation de ce projet. Suite au cumul des dettes, l'entreprise a été rachetée dans un premier temps par la Banque extérieure d'Algérie (BEA), avant d'être proposée à la privatisation. Dans ce sens, le groupe Saint Gobain, une multinationale française spécialisée dans la transformation du verre, a pu convaincre les responsables de la BEA, principal créancier de la Sovest en cessation de paiement, pour la cession définitive de cette PME pour une valeur de 100 milliards de centimes. Opération qui a dû être abandonnée pour des raisons inconnues.