Les manifestants, qui ont tenté de marcher hier de la place du 1er-Mai vers la place des Martyrs (Alger), ont commencé à se disperser après un rassemblement de deux heures. Un dispositif des forces de l'ordre a empêché la marche de quelques centaines de personnes, non-autorisée par la wilaya d'Alger. Les forces de l'ordre, qui se sont déployées très tôt le matin, ont empêché ces manifestants qui se sont rassemblés (plus de 250 selon la police et un millier selon les organisateurs) à la place du 1er-Mai, lieu de départ de la marche, à laquelle ont appelé des initiateurs, soutenus par le parti de Saïd Sadi, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme. Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a indiqué que quatorze personnes interpellées ont été "immédiatement" relâchées. D'autre part, un groupe de 30 à 50 personnes des quartiers environnants de la place de la Concorde (ex-1er-Mai) se sont rassemblées en parallèle et ont continué à manifester, brandissant des drapeaux. Ces jeunes, venus de Mohamed-Belouizdad (ex-Belcourt) et des Groupes (1er Mai), revendiquent la prise en charge de leurs préoccupations, notamment le logement et l'emploi. Aussi, quelques dizaines de personnes se sont rassemblées samedi à Oran à l'appel des initiateurs de la marche du 12 février. Les manifestants qui se sont rassemblés à la place du 1er Novembre ont scandé, entre autres, des slogans en faveur de "la levée de l'état d'urgence", "la restitution des libertés publiques" et "la libération des détenus lors des manifestations". Par ailleurs, une trentaine de jeunes, dont une majorité des étudiants de l'Institut de la nutrition, de l'alimentation et des technologies agroalimentaires (INATA), ont été dispersés samedi sans incident, alors qu'ils tentaient de se rassembler au centre-ville de Constantine. Ce groupe de jeunes qui s'est vu confisquer les quelques banderoles dont il s'était muni pour manifester, profitant de l'appel à une marche dans la capitale, a été dissuadé par le président et des membres d'une association locale d'aide aux malades, qui l'a convaincu de renoncer à son action. Les étudiants de l'INATA, qui avaient observé une grève en janvier dernier, exigent notamment que leur diplôme soit reconnu par la Fonction publique.