Le ministre de la Santé de la population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, a appelé, lundi à Alger, les importateurs de médicaments à contribuer efficacement à l'investissement dans la production et des médicaments génériques afin de combler les insuffisances en la matière. S'exprimant lors d'une rencontre avec les représentants du Syndicat national des pharmaciens d'officines (SNAPO), Ould Abbès a relevé l'importance d'"encourager la production nationale des médicaments et des médicaments génériques", insistant sur la nécessité d'associer les investisseurs nationaux et étrangers dans cette démarche. Les investisseurs, a-t-il affirmé, doivent contribuer sérieusement à l'industrie du médicament au niveau national sans exclure, si nécessaire, le recours à l'importation de médicaments qui manquent. Ould Abbès a rejeté l'idée d'un manque de médicaments, appelant à examiner le problème avec objectivité. Il a affirmé que son secteur était prêt à importer certains médicaments non disponibles actuellement. Le SNAPO a appelé, lundi, à l'ouverture d'une enquête pour "localiser les failles" qui ont mené à la rupture de médicaments dans les officines à l'échelle nationale. "Il faut que les gens qui font dans la mauvaise pratique en matière de distribution et de rétention de stock soient identifiés et sanctionnés", a-t-il insisté. Selon M. Belambri il y a des "des distributeurs qui détiennent une sorte d'exclusivité exerçant pratiquement un monopole pour un nombre de produits et qui font de la vente concomitante". C'est pour cette raison, a-t-il expliqué, qu'il existe une pénurie de certains médicaments qu'ils soient de production locale ou importés. Cette situation a, d'ailleurs, inspiré le gouvernement, qui s'est penché sur la question, en légiférant par une note circulaire signée au mois de mai dernier, obligeant les producteurs de médicaments à distribuer leurs produits. La décision du Premier ministre d'exclure les grossistes de la distribution des médicaments fabriqués ou conditionnés en Algérie avait été prise dans le souci de protéger le médicament local qui subit "le diktat des sociétés de distribution". L'application de cette dernière circulaire a dû être reportée à 2012 après avoir subi le mécontentement des grossistes qui demanderaient "des remises pour écouler le médicament local qui est moins demandé que celui importé. Les producteurs locaux sont obligés d'accorder des remises allant jusqu'à 100% de leur marge bénéficiaire aux grossistes pour vendre leurs médicaments". R.N.