Présent au Forum international de la finance, le président de Startegica finance, M. Lachemi Siagh, dans son intervention, a mis l'accent sur le financement structuré, qui est, un financement qui n'entre pas dans le cadre des financements classiques tels que le crédit acheteur ou fournisseur. Il s'agit, en effet, d'opérations d'ingénierie financière visant à adapter un financement à un cas particulier. Il s'agit aussi d'opérations de financement de transactions commerciales triangulaires ou d'échanges de produits, des opérations de BOT, BOOT ou de concession, comme cela peut être un montage de financement de crédit mezzanine ou une combinaison d'équité et de financement en même temps. Strategica offre des services de modélisation financière qui permettent aux promoteurs et aux banquiers de déterminer la faisabilité de tout projet, de tester sa viabilité financière, de fournir des états financiers dans un format clair et facile à lire. Le travail de modélisation utilise les hypothèses du client, génère des états financiers complets pour le projet et permet de réaliser les analyses de sensibilité sur les paramètres-clés. Concernant le marché obligataire, pour M. Siagh ce marché est un produit attractif. Le remboursement du principal est modulé en fonction des capacités de remboursement de l'entreprise et de ses cash flow. Les remboursements peuvent être annuels ou en fine .Les titres émis peuvent l'être en séries, ou encore avec une option intégrée rétractables ou extensibles. Il ajoute que les entreprises qui ont recours à ce genre de financement se protégent contre le risque de change, lequel souvent pèse très lourds sur les entreprises, et leur permet d'économiser le paiement de la prime des risques associés aux financements extérieurs. C'est un mode de financement qui génère beaucoup d'avantages, tant pour l'émetteur que pour les institutions financières souscriptrices. Relancé depuis près de trois ans, le département obligataire du marché des capitaux d'Alger a permis de rendre disponibles, au profit des entreprises ayant émis des titres de créances (obligations), des financements évalués à un montant de plus de 151 milliards de dinars. Toutefois, sur ce montant global la prépondérance des ressources collectées auprès des particuliers demeure minime, en comparaison aux fonds provenant des épargnants institutionnels (banques, établissements financiers et assurances). Pour les épargnants, particuliers ou autres, les emprunts obligataires offrent une opportunité de placement sûr, en contrepartie d'une rémunération en intérêts dont le taux est fixé à l'avance sur toute la durée de l'emprunt. De leur côté, les entreprises qui émettent des emprunts obligataires accèdent, par ce biais, à une source de financement avantageuse, en sollicitant l'épargne domestique pour y puiser de l'argent frais leur permettant de couvrir une partie de leurs investissements. Les entreprises recourant au marché obligataire doivent désormais favoriser l'émission d'emprunts à l'adresse du grand public qu'en direction des épargnants institutionnels. L'option des emprunts institutionnels commence déjà à montrer ses limites au regard des ratios prudentiels de gestion que les banques sont tenues de respecter. Selon Lachemi Siagh, le recours par les entreprises aux émissions d'emprunts obligataires pour financer leurs investissements constitue une alternative judicieuse à la tentation de s'adresser aux banques étrangères.