Après 19 jours de meetings animés par les leaders des 24 partis en lice pour les législatives de 2007, la campagne électorale touche à sa fin aujourd'hui, avec la programmation de plusieurs sorties dans la capitale et dans d'autres wilayas du pays pour essayer de convaincre les 18,7 millions d'électeurs algériens inscrits pour, d'abord, aller voter, car ce n'est pas évident avec la tendance qui régnait lors des meetings caractérisés par une faible participation des citoyens. En deuxième lieu, voter pour les candidats qui ont été déjà testés par la population et bien d'autres qui étaient minoritaires pour pouvoir faire passer leurs positions, lors de la cinquième législature. Chose remarquée durant les dix neuf jours précédents, plusieurs partis se sont manifestés après un long sommeil et qui n'ont même pas pu regrouper dix personnes lors des meetings organisés par-ci par-là. Ils se sont contentés d'organiser à chaque fois des points de presse et lors de leurs discours, ils n'ont fait que réitérer leur soutien au président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika et son programme de relance économique, la réconciliation nationale et sa contribution à l'instauration de la paix. De l'autre côté, on trouve les partis connus comme le FLN qui détient le gouvernement, qui n'a pas manqué dans les discours prononcés par le secrétaire générale de l'instance exécutive de parti, M. Abdelaziz Belkhadem, de rappeler à chaque fois que c'est le FLN qui est en train d'exécuter le programme du chef de l'Etat, tout en se félicitant de l'augmentation des salaires pour les travailleurs de la Fonction publique et l'augmentation du SNMG à 12 000 DA, sans oublier la signature des conventions de branches pour le secteur économique, même si ces dernières n'ont toujours pas donné leurs fruits d'autant que les entreprises souffrent de problèmes financiers. Pour le Front de la libération nationale, c'est le parti qui peut assurer la stabilité du pays et continuer l'exécution du programme du président Bouteflika et les grands chantiers lancés dans le cadre du programme quinquennal dont l'enveloppe financière a atteint les 155 milliards de dollars. M. Belkhadem a également affirmé que le programme de son parti est celui du président de la République et que le FLN remportera la majorité dans le prochain scrutin. M. Ahmed Ouyahia qui s'est libéré de la responsabilité de la chefferie du gouvernement, était bien décidé depuis son départ du gouvernement a réhabiliter le RND et revenir en force sur la seine politique. D'ailleurs, il avait entamé une précampagne bien avant celle officielle. Un programme de 140 propositions ; c'est ce que propose le Rassemblement national démocratique. Elles concernent notamment, les volets social et économique, des baisses de la TVA, de l'IRG, création de l'emploi et autres en faveur des entreprises, des propositions sur l'accès aux crédits bancaires et le foncier industriel pour encourager l'investissement national. M. Ouyahia n'a pas manqué, lors de toutes ses sorties dans le cadre de la campagne pour les législatives de 2007, de réitérer son soutien au chef de l'Etat et à la réconciliation nationale. De son côté, le MSP qui fait partie de l'alliance présidentielle, a exposé 60 propositions dans son programme, concernant la lutte contre la corruption et la réservation de quelques primes sociales pour les femmes au foyer et les chômeurs et bien d'autre sans oublier de réaffirmer le soutien au président de la République et le retour de la paix grâce à la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Mme Louisa Hanoune est restée fidèle à ses idées, portant sur le refus de la privatisation et la préservation des richesses du pays sans oublier l'augmentation du SNMG à 25 000 DA. Pour le RCD qui revient en force pour ces législatives en l'absence du FFS qui a préféré le boycott, le scrutin de ce 17 mai est celui du changement et c'est le moment pour l'opposition de prendre sa place au Parlement. Il est à noter que 11 243 candidats de 24 partis et 102 listes indépendantes sont en lice pour le scrutin de ce vendredi. D'autre part, le vote pour les localités isolées des 14 wilayas du Sud débutera aujourd'hui, comme le stipule la loi, avec la mobilisation de 303 bureaux mobiles. Pour rappel, la communauté algérienne résidant à l'étranger avait débuté le vote samedi ; une opération qui continuera jusqu'au 17 du mois courant avec un million d'électeurs. Une opération suivie par le ministre des Affaires étrangères, M. Mouhamed Bedjaoui qui a placé les commissions de suivi, en collaboration avec la Commission nationale de contrôle des élections.