Les organisateurs du Festival international de la bande dessinée d'Alger (FIDBA) ont pris beaucoup d'avance sur l'événement qui en est à sa quatrième édition. Six mois nous séparent de ce rendez-vous d'avec les bulles et déjà le commissariat de ce festival fait connaitre les points nodaux sur lesquels devrait graviter le FIDBA. En gros, rien de spécial. On connait la date, c'est du 5 au 08 octobre, l'endroit, comme toujours, c'est l'Esplanade de Riad El Feth, et le thème générique ne peut se passer de la métaphore " bulle ", c'est donc comme toujours, "Alger, dialogues en bulles". à l'heure où le festival du film amazigh naguère itinérant se tient à Azzefoun, à quelques kilomètres de son cocon de Tizi Ouzou, le FIDBA et c'est pas un non sens y est avec quelques dessins. Partenaire de ce festival du 7ème art, les organisateurs ont fait parvenir jusqu'à la bas, une expo, et deux jeunes talents, Togui et Nime qui devront animer des ateliers de dessin, puisque c'est les vacances. Si le FIDBA parle lui-même précocement, c'est qu'il a ses raisons: le lancement du concours traditionnel de ce rendez-vous. Ça commence et ce n'est pas une blague, le premier avril prochain et ça concerne trois concours nationaux et un concours international. Ces compétions portent des noms : Concours espoir scolaire (destiné aux élèves de 9 à 16 ans), Concours jeunes talents (de 18 à 35 ans) qui "récompensera le meilleur récit complet", et Concours national pour la réalisation de l'affiche du Fibda 2011. Les organisateurs mettent des conditions quoiqu'ils soutiennent que c'est libre. "Le style et les thèmes sont libres mais les œuvres à vocation historique sont encouragées. " Tout est dit à la fin de cette phrase, et ce n'est pas étonnant depuis que le président de la République a promis des aides importantes pour les œuvres cinématographiques qui traitent de la Révolution, alors les encouragements sont " déviés " et en même temps ils explosent ! Ceux qui désirent participer au concours, ils doivent le faire avant la fin des inscriptions prévues pour le 31 août 2011" selon un communiqué du FIDBA. S'agissant de la compétition internationale, celle-ci s'ouvrira le 15 avril prochain sans pour autant en exclure les bédéistes nationaux. Les participants sont libres d'inventer mais l'œuvre doit selon les exigences des organisateurs être originale ou alors toute fraiche, c'est à dire réalisée cette année ou à la limite l'an dernier. Là aussi, la fin des inscriptions est prévue pour le 31 août prochain. Et pour plus d'informations, tapez www.bdalger.net. Hommages et nouveautés à côté de ce concours, au cœur du FIDBA proprement dit, il y aura comme à chaque édition, de nombreuses expo, des rencontres-débats, des ateliers, des concerts ainsi que des hommages. Slim qui fut la vedette de 2009, et Ahmed Haroun en 2010, s'éclipseront car cette année c'est au tour de Mahfoudh Aïder de recevoir les honneurs du FIDBA. Honneurs qui se traduiront par une expo résumant son parcours, et un prix d'honneur du festival. Les honneurs, il en reste pour les américains à qui on déroulera après la Suisse l'an dernier, le tapis rouge pour leurs Comics. Un bon nombre d'artistes américains seront là ainsi qu'un représentant du groupe Marvel. à l'intérieur du FIDBA, il y aura un anniversaire triste certes mais important quand même. Quand les Algériens furent jetés par la police de Papon, à la seine un 17 octobre de l'année 61. Une expo collective est prévue pour commémorer cette date historique. On rappellera aussi les lauréats du concours international de l'an dernier, le Français Maximilien Leroy, le Marocain Brahim Raïs et le Libanais Omar El Khoury, à qui on ouvrira un espace pour exposer les œuvres. Une petite nouveauté, ceux qui aiment la BD peuvent se régaler sur place car il est prévu l'installation d'un chapiteau tout blanc pour les lectures sur place. "Les enfants pourront y retrouver des BD de leurs héros favoris, mais les adultes pourront églement lire tranquillement les ouvrages retenus en sélection officielle, parmi une centaine de titres mis à leur disposition." Dit le communiqué. De plus plusieurs workshops et autres ateliers de formation seront organisés. Un cycle de quatre stages animés par l'ami du festival, Etienne Shreder, ou encore l'atelier du film d'animation encadré par Djillali Biskri va étre lancé dès le mois d'avril prochain. Un concours en direction des bédéistes et étudiants des beaux-arts désireux d'apprendre les techniques du film d'animation est sur la carte du menu. Tous seront légers comme une bulle.