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Une piste de réflexion pour approfondir la concertation sur les défis communs 3e réunion des présidents des Assemblées parlementaires des pays membres du dialogue euroméditerranéen
Les présidents des Assemblées parlementaires des pays membres du dialogue euroméditerranéen “5+5” réunis, jeudi, à Rabat au Maroc, sont tombés d'accord sur la nécessité de mettre en œuvre une panoplie de propositions et de pistes de réflexions susceptibles d'approfondir le dialogue et la concertation sur les défis qu'ils doivent relever ensemble. Ainsi donc, la crise au Moyen-Orient , le terrorisme, la migration et bon nombre d'autres "défis" auxquels se heurtent les pays méditerranéens étaient au centre des débats des travaux de la 3e réunion des présidents des Assemblées parlementaires des pays membres du dialogue euroméditerranéen. Dans une déclaration à la presse, M. Radi, président de la Chambre des représentants du Maroc a, confirmé cet engagement multilatéral, estimant que tous les pays (l'Algérie, l'Espagne, la France, l'Italie, la Libye, Malte, le Maroc, la Mauritanie, le Portugal et la Tunisie), qui ont pris part à cette réunion, partagent "les mêmes convictions et la même analyse des différentes questions qui nous préoccupent, afin d'établir une zone de paix et de prospérité dans la région". Même son de cloche chez le président de l'Assemblée nationale française, Jean-Louis Debré, qui a mis l'accent sur la nécessité des opérations de transfert des technologies et d'investissements productifs et structurants. M. Debre a, cependant, relevé que les pays de la rive sud de la Méditerranée, doivent "faire des efforts pour l'intégration de leurs économies" et à pendre des mesures incitatives à l'investissement, mettant l'accent sur le problème de la fuite des cerveaux vers le Nord, insistant sur l'impératif de faire en sorte que "ces élites établies en Europe soient associées au développement de leurs propres pays" et que des mesures pratiques soient prises dans ce sens. Les travaux de la réunion susmentionnée, dont l'Algérie était représentée par MM. Saïd Aida et Messaoud Chihoub, respectivement vice-président de l'APN et président de la commission des affaires juridiques et administratives et des libertés, ainsi que des députés, Mohamed Abou et Abdelkrim Dahmane, se sont également axés sur les moyens d'atténuer les conséquences négatives de l'élargissement de l'UE sur la dynamique de coopération économique et commerciale entre les pays du nord et du sud de la Méditerranée. C'est pour cette raison, d'ailleurs, que M. Francisco Javier Rojo Garcia, président du Sénat espagnol, insiste, sur le besoin de rechercher les moyens et instruments à même de favoriser le rapprochement et l'intégration entre les pays du Bassin méditerranéen, notant qu'une coopération mutuellement avantageuse requiert une coordination accrue sur les questions sécuritaires, notamment la lutte contre le terrorisme et l'immigration illégale. M. Garcia estime, dans ce registre, qu'il est nécessaire de "mettre un frein à l'émigration non contrôlée", se félicitant à cet égard des résultats très positifs des liens de coopération entre l'Espagne et le Maroc dans ce domaine et qu'il a qualifiés de modèle pour les autres pays de la région. La prochaine réunion des présidents des Assemblées parlementaires des pays membres du dialogue euroméditerranéen, prévue en Italie, sera consacrée à l'examen des moyens et des possibilités de mettre à exécution ces propositions. Il est utile de noter, enfin, que les rencontres entre le Sud et le Nord se sont accrues ces derniers temps, à l'image de la conférence ministérielle Afrique-Union européenne (UE) sur la migration et le développement. Une rencontre à travers laquelle l'Algérie, en dépit des quelques réticences européennes, a salué, par la voix de M. Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébine et africaine, "la proposition libyenne de création d'un fonds d'aide et de soutien aux migrants".