Günter Gloser, chef du groupe parlementaire des affaires européennes et du Maghreb du SPD (sociaux-démocrates), ne pense pas que le processus de Barcelone relatif au dialogue euroméditerranéen soit bloqué. « Il y a des questions qui ne sont pas encore résolues comme le conflit israélo-palestinien. De plus, ce processus n'est pas le thème central dans la politique européenne. L'intérêt est focalisé sur l'élargissement de l'Union européenne (UE). Les pays arabes qui font partie de ce processus n'ont pas fait leur travail comme ils devaient le faire », dit-il. Ce processus est, selon lui, d'abord un dialogue sud-sud. Il rappelle la tension entre Alger et Rabat liée au dossier du Sahara-Occidental. Il cite les difficultés créées par « l'isolement » de la Libye, situation aujourd'hui dépassée. Günter Gloser souhaite que les parlementaires et autres animateurs de la société politique arabe se retrouvent autour d'une table et discutent des difficultés rencontrées. « Les pays doivent parler entre eux et se mettre d'accord en vue du processus de Barcelone », dit-il. Les nouveaux adhérents de l'UE doivent, d'après le député, être intégrés à cette démarche. Le monde arabe connaît, selon lui, des problèmes relatifs à la démographie, à l'éducation, aux ressources en eau, à l'immigration, etc. « En Algérie, des perspectives doivent être offertes aux jeunes », dit-il. Il estime qu'il faut trouver des voies pour ouvrir les marchés.