En marge de sa visite d'inspection et de travail à la wilaya de Bordj-Bou-Arréridj, le ministre des Transports M. Amar Tou, a annoncé que le Métro d'Alger entrera dans les essais dynamiques dès le début du mois de mai. Selon le ministère toutes les stations sont achevées et l'ensemble des équipements opérationnels, de même de la réception de la totalité des rames de voitures. Il fera également remarquer que l'opérateur titulaire exploitation aura la charge de ces essais, après avoir formé les formateurs à la conduite des rames et engagé des ingénieurs algériens en prévision de la création de centaines de postes de travail. M. Tou a également fait savoir que le Métro d'Alger entrera dans sa phase de fonctionnement opérationnelle à partir du mois d'octobre prochain. Evoquant l'amélioration progressive de la qualité des prestations offertes aux usagers, perceptibles à travers l'amélioration du temps de parcours, la régularité, la disponibilité des siéges et le confort, le ministre soulignera que cette amélioration est perceptible sur l'ensemble des lignes desservies par les 17 autorails qui assurent les liaisons aller-retour d'Est en Ouest du pays. " Les trains électrifiés, 64 automotrices desservant la banlieue d'Alger contribuent, eux aussi, à cette nette amélioration des conditions de transport ". En plus de ces acquis appréciables dans le développement du transport ferroviaire, le ministre indiquera que le programme quinquennal 2010/14 permettra de porter le réseau national de voies ferrées de 3.500 Km à 10.500 Km à l'horizon 2014, " ce qui assurera une densification conséquente du réseau ferroviaire, au nord, au sud et dans les Hauts-Plateaux ". Dans ce cadre, le ministre des Transports n'a pas manqué de rappeler toute l'importance qu'accorde le président de la République, M. Abdelaziz Boutèflika à la place prépondérante et déterminante quant à l'amélioration et la modernisation du secteur des transports dans la configuration du schéma national d'aménagement du territoire et sa capacité à générer le développement économique et industriel dans les zones qu'il dessert. " Ces directives du chef de l'Etat imposent à l'ensemble des opérateurs impliqués dans la réalisation des projets, de mener, à terme et dans les délais, l'ambitieux programme ferroviaire retenu pour le pays, car sa consécration constituera, sans aucun doute, le point de départ d'un redéploiement spatial des activités économiques, sociales et industriels et favorisera une occupation plus rationnelle et judicieuse des espaces et un développement harmonieux du territoire ", a mis en exergue, M. Amar Tou. Au niveau du projet de voie électrifiée reliant Bordj-Bou-Arréridj à la ville de Thénia (Bouira), sur un linéaire de 175 kilomètres pour un financement de 185 milliards de dinars et pour un délai de réalisation de 48 mois, le ministre a insisté pour le lancement des travaux dans les plus brefs délais. Il mettra également l'accent sur le recrutement de la main-d'œuvre locale pour la réalisation de ce projet. Il est prévu selon les explications fournies au membre du gouvernement plus de 12.000 emplois dont 4.000 au niveau du linéaire traversant la région de Bordj-Bou-Arréridj. Le ministre s'est ensuite dirigé à la ville de Bordj-Bou-Arréridj pour s'enquérir de la réalisation d'une gare routière dont les travaux sont à plus de 90 %. Une infrastructure destinée à accueillir plus de 1,2 million de voyageurs et servir toutes les directions, soit un trafic de plus de 4000 véhicules par an à qui 50 quais ont été réalisés. Au niveau de la commune de El-Hammadia, le ministre a visité la nouvelle gare de type " B " " réalisée dans le cadre du programme Hauts-Plateaux. Elle se compose de plusieurs structures d'accueil, de 12 quais pour un flux de 75 000 à 1000 000 de voyageurs/an. Sur place, M. Tou a rappelé l'application des textes en vigueur concernant l'exploitation des infrastructures d'accueil et de traitement de voyageurs par route, gares routières, stations urbaines, zones d'arrêt équipées et haltes routières, mettant l'accent sur l'implication des structures administratives en charge directement de la gestion de ces infrastructures, c'est-à-dire que la gestion des infrastructures d'accueil et de traitement des voyageurs par route relève de la compétence des Collectivités locales en leur qualité de propriétaires, et d'autorités concédantes de ces infrastructures, et que toute concession en la matière doit obéir à la réglementation en vigueur. A ce propos, le ministre évoquera les instructions du Chef de l'Etat sur la nécessité de doter les collectivités locales d'un service de transport public de voyageurs moderne et performant. Le membre du gouvernement a tenu également à rappeler les titulaires d'autorisation de transport de voyageurs à "leurs obligations vis-à-vis des usagers en les soumettant à des cahiers de charges qui fixent autant leurs droits que leurs obligations de sorte à mettre un terme aux abus constatés, notamment, en matière de sécurité des passagers ". Au regard, des directives et des orientations de M. Amar Tou, on peut constater que toute la démarche de modernisation du transport en commun s'accompagne de la forte implication des pouvoirs publics visant à garantir l'accessibilité au plus grand nombre de passagers. C'est à cette fin qu'a été créé un Fonds de compensation des prix des transports en commun, alimenté par les ressources fiscales.