Certains problèmes politiques peuvent être mieux appréhendés et résolus, il suffit de "détacher" la meilleure part des forces de la fonction de gestion pour nourrir le débat public vers l'invention du futur de la Nation avec des acteurs politiques crédibles. Il est singulièrement observé que le paysage politique national aujourd'hui encore, accaparé par des questions internes, est loin de suivre une ligne pour " remplir " ce débat ou d'impulser une réflexion, il a trop d'amalgames. Et seul la souveraineté du peuple peut trancher dans ce genre de cas ou sur des solutions nouvelles. Si ce débat, ne s'est pas vraiment ouvert, s'il n'a pas pris son élan, c'est qu'il y a quelque part trop de divergences. En effet, le terme de nouvelles réformes, provoque la réflexion d'un seul côté. Un écho particulier au sein du peuple, où se mêlent des relents d'efforts volontaires, un fort et remarquable sentiment qui se dégage : il ne faut pas "changer" par le seul fait de l'exigence d'une minorité. Le peuple n'a pas besoin que l'on vienne bouleverser les schémas les mieux peaufinés et qui à ce jour maintiennent la stabilité du pays. Ce qui est le plus important, c'est que les réformes doivent être repensées, qu'elles doivent être entièrement très simplifiées et mieux respectées. Ces exercices politiques sont liés pour devenir un "contrat national" réel entre l'Etat et le peuple, à condition de ne porter que sur l'essentiel des grands débats d'avenir, qui portent sur une adaptation aux exigences nouvelles. Poursuivre la "continuité", ne veut nullement dire tout changer, le pays est à l'abri de toutes les brutalités, la forme républicaine constitue tout le ciment de la Nation algérienne. Au cours de ces dernières années, les institutions économiques, sociales et morales ont constitué tout un milieu naturel pour transformer le pays et la société. Les données contraignent à une nouvelle étape à imaginer. La sphère socio-politique ne sera valable que si elle comprend la nécessité de cette adaptation et de la création volontaire de l'avenir commun du peuple. Il y a des exigences qui contraignent aussi à la lucidité et au courage, c'est-à-dire faire le bonheur du peuple plutôt que celui des politiciens… Et en même temps, face à ces effets de société, il ne faut à aucun moment que l'on pense à briser les bases essentielles sur lesquelles reposent la stabilité du pays en référence au programme présidentiel, c'est d'ailleurs le moment propice pour tout le monde de prendre conscience de cette réalité au lieu de chercher des voies sans issues. Certes, bien des innovations sont nécessaires et indispensables, mais elles doivent correspondre plus aux exigences des populations plutôt qu'à l'exercice solitaire de la réflexion partisane : rien ne remplace et rien ne fait mieux avancer les choses que le programme politique déjà issu de la volonté et du désir fort de la quasi-totalité des Algériens et des Algériennes. A propos des réformes attendues, elles seraient peut-être plus positives et plus actives, et qu'il n'y aura sûrement pas l'ombre d'une confusion. Elles viseront à réglementer les normes nouvelles de l'épanouissement individuel et collectif. La spectaculaire volonté affichée par le président Abdelaziz Bouteflika va d'ailleurs bien dans cette voie.