Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) et Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a annoncé mercredi, lors de l'émission politique "Hiwar Essaâ" de la Télévision nationale, réservée aux formations politiques, de nouvelles mesures à caractère social et économique qui seront prochainement rendues publiques tout en précisant que l'Algérie ne vit pas, à l'heure actuelle, une crise politique mais plutôt des "crises sociales". Sans trop rentrer dans les détails de ce qui va être rendu public dans les jours qui viennent, M. Ouyahia a juste fait remarquer que ces prochaines mesures s'inscrivaient en prolongement de celles déjà arrêtées par le Conseil des ministres lors de sa réunion du 22 février dernier, sous la présidence du président de la République , Abdelaziz Bouteflika. Et au secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) et Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a souligné que ces actions s'adressaient, en premier lieu, à la jeunesse algérienne à laquelle il fallait créer de nouvelles opportunités d'emploi, notamment à travers la formule des micro-investissements. Les mesures annoncées il y a un peu plus d'un mois sont à même d'aider les jeunes au financement des projets d'investissements qu'ils initient. Ces aides sont, entre autres, la réduction des apports personnels, l'élargissement du seuil maximal de bonification des taux d'intérêts sur le crédit bancaire et l'octroi, si nécessaire, de crédits supplémentaires. D'autre part, M. Ouyahia rappelle également que les jeunes promoteurs peuvent, par ailleurs, prétendre désormais à un relèvement du montant du crédit sans intérêt, alloué à l'acquisition de matières premières et le relèvement du crédit destiné à l'acquisition de petits matériels et équipements pour les personnes désireuses d'exercer une activité manuelle. Les nouveaux diplômés font aussi parti de cette catégorie que l'Etat aide dans le cadre de la de la mise en œuvre de leur insertion dans le monde du travail avec deux options : soit au sein de l'administration publique, soit dans des entreprises économiques. De plus, il n'y aurait plus d'entrave pour l'accès des jeunes aux locaux réalisés dans le cadre du programme "100 locaux par commune". Et c'est ainsi qu'une enveloppe budgétaire annuelle complémentaire de 2 milliards de dinars est effective aussi bien pour cette année 2011 que pour l'année prochaine, 2012. Ces sommes seront donc allouées au titre des programmes communaux de développement (PCD) pour l'aménagement de "marchés de proximité" qui seront ouverts aux jeunes exerçant une activité commerciale informelle. Il est évidement que le problème récurrent de l'habitat et plus précisément des logements pour les jeunes fait partie du programme quinquennal du gouvernement et c'est ainsi qu'il y a lieu de noter l'institution du fonds de garantie du crédit bancaire aux citoyens désireux d'acquérir ou de construire leur propre habitation. C'est dans ce même ordre d'idée que figure le programme additionnel de 50 000 logements promotionnels qui sera inscrit cette année pour être réservé aux jeunes, sous la forme de la vente à tempérament, et l'accélération du lancement de 400 000 unités de logements ruraux. Et après avoir évoqué le volet socio-économique, le premier responsable du RND a annoncé que son parti s'opposait à ceux qui appellent à un changement de système politique en Algérie. Car, estime t-il, il n' y a pas de crise politique dans le pays, mais une crise sociale. A la demande de certains acteurs de la vie politique qui appellent à une Assemblée constituante, M. Ouyahia, pense que celle-ci "ne peut intervenir que dans des circonstances bien précises, comme dans les cas d'une crise politique ou d'une paralysie des institutions ", avant de remarquer qu'une telle Assemblée appellerait une nouvelle Constitution et cela effacerait d'un trait 50 ans d'existence de l'Etat algérien et n'apporterait rien au pays, argumente t-il. Evoquant les évènements qui secouent certains pays arabes, M. Ouyahia a indiqué que des médias internationaux les avaient amplifiés outre mesure et que certaines parties cherchaient à faire le parallèle entre la situation prévalant dans ces pays et celle de l'Algérie. Mais, l'Algérie, estime t-il également, est en train de poursuivre les changements amorcés depuis 1989 et ce, malgré les années de la tragédie nationale. A la question de savoir si ce qui se passe dans le monde arabe "concerne les seuls peuples de la région" Ahmed Ouyahia a déclaré que ce qui se passe dans le monde arabe "concernait les seuls peuples de la région", avant d'indiquer que "l'Algérie entretient des relations avec des Etats et non avec des régimes". Evoquant le cas de la Tunisie , M. Ouyahia, soutient que c'est "un pays frère qui a de tout temps été soutenu par l'Algérie". Par ailleurs, et en revenant aux problèmes internes en Algérie, M. Ouyahia remarque le "manque de transparence dans la communication" qui cause ces tensions sociales en Algérie. Ce n'est point un problème de manque de réalisations qui se pose, a-t-il déclaré. Quant à une futur réunion de la tripartite gouvernement-UGTA-patronat, M. Ouyahia a déclaré que celle-ci interviendra "en temps voulu". Concernant les rumeurs le donnant démissionnaire, Ouyahia a les a bel et bien démenti avant de fustiger "l'alliance entre la mafia financière et les barons" du commerce, précisant que ce phénomène était apparu avec l'adoption par le pays de l'économie de marché dans les années 1980. Il s'est interrogé sur le sort des milliards de dinars qu'imprime la Banque centrale, étant donné que des sommes colossales circulent hors des circuits bancaires. La Banque d'Algérie imprime, depuis octobre dernier, quelque 18 milliards de dinars par jour contre 10 milliards de dinars auparavant, a-t-il informé. Sur la lutte contre la corruption, M. Ouyahia s'est limité à dire qu'il fallait faire confiance à la justice. Au plan international et concernant la situation en Libye, M. Ouyahia a déclaré que l'Algérie refuse toute ingérence étrangère dans les affaires internes du pays. Il a, tout de même, fait part de l'inquiétude de l'Algérie concernant l'avenir de la Libye et son intégrité territoriale. D'autre part, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) et Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a confirmé que le président de la République , Abdelaziz Bouteflika, avait tenu dernièrement des réunions avec de hauts responsables de l'Etat. M. Ouyahia, a refusé catégoriquement de révéler l'objet de ces réunions, considérant que "le respect des usages" ne permettait pas d'en dévoiler la teneur. Enfin, il est très important de relever cette déclaration du Premier ministre, secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, qui n'a pas écarté l'éventualité de sa candidature à la magistrature suprême du pays. M. Ouyahia à, rappelé un commentaire de l'ancien président français, Valery Giscard d'Estaing, qui, interrogé sur le sa probable candidature à la présidence de la République , avait répondu que son accession à la présidence en 1974 était "la rencontre d'un homme avec son destin". Dans la société arabo-musulmane, un musulman est nécessairement attaché à la notion de "Mektoub" (destin).