Nâama, cette ville du sud aux mille couleurs accueille l'un des rendez-vous traditionnels qui se déplace du centre au sud, le Salon régional des arts plastiques. Cette manif pleine de suggestions se tient depuis le début de la semaine à la Maison de la Culture "Abdelhamid Ben Badis" de Nâama. Pas moins d'une dizaine de plasticiens y prennent part .Cette exposition permettra également au public d'apprécier la richesse et la dimension artistique et esthétique des toiles présentées, reflet de la diversité des écoles d'arts plastiques qu'ils représentent, en plus de la sensibilisation des jeunes sur les opportunités de formation offertes par les écoles et instituts des Beaux Arts à travers le pays. Un grand espace de cette exhibition plasticienne est consacré à de jeunes plasticiens dont les toiles traitent de thèmes relatifs à la lutte des peuples palestinien et sahraoui, en signe de solidarité et de soutien de ces artistes aux causes justes, aux mouvements de libération dans le monde et à la protection des droits de l'Homme, selon les organisateurs. La tenue de ce Salon vise l'encouragement de jeunes artistes, en leur offrant l'opportunité d'exposer leurs œuvres, de même qu'il constitue un espace d'échange d'expériences entre les participants. Issus des wilayas du Sud du pays, ces artistes-peintres exposent une cinquantaine d'œuvres d'art reflétant différentes écoles d'art plastique, traditionnel et moderne. Placé sous le signe de "Lumières du Sud ", ce Salon, dans sa première édition, met en relief des œuvres d'artistes de sept wilayas du sud du pays : Laghouat, Adrar, Ouargla, Béchar, El- Bayadh, Tindouf et Nâama, a signalé M. Mohamed Bidi, chef du service de l'activité culturelle de la Maison de la Culture de Nâama. En marge de ce Salon se tient un séminaire sur la critique artistique. Il est animé par des académiciens et des artistes issus d'instituts spécialisés, qui abordent les questions en rapport avec les règles de la critique artistique constructive et son importance de par son contenu et ses objectifs. Cette rencontre est notamment enrichie par les critiques de Bouleshoul Mohamed, professeur d'éducation artistique à Béchar et diplômé de l'Institut supérieur des Beaux Arts du Caire, et le Pr Mohamed Bakelli issu de l'Institut des Beaux Arts de Mostaganem. Des couleurs dans tous leurs états seront donc déployées tout au long de ce rendez- vous, il faut le dire rarissime dans cette contrée où il ne se passe généralement pas grand chose.