Le Koweït, pays membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a estimé que le prix du baril était trop élevé, en l'expliquant par les troubles au Moyen-Orient et le tremblement de terre au Japon, et souhaité un prix "plus bas". Compte tenu des évènements en cours "le prix normal du baril devrait se situer entre 90 et 100 dollars", a-t-il estimé. "Même si on apprécie un prix élevé, nous souhaitons voir des prix plus bas (...) nous souhaitons un prix plus normal", a déclaré à la presse Farouk al-Zanqi, le patron du conglomérat d'Etat, Kuwait Petroleum Corp. (KPC). Les cours du pétrole poursuivaient leur progression lundi matin dans les échanges électroniques en Asie, atteignant un nouveau plus haut niveau depuis septembre 2008, soutenus par les bons chiffres du chômage aux Etats-Unis publiés en fin de semaine dernière, selon les analystes. M. Zanki a estimé que les troubles dans la région et l'arrêt de la production libyenne ont contribué à hauteur de 20% à la hausse des prix. Selon des responsables du secteur pétrolier du Koweït, l'émirat respecte son quota de l'Opep qui est de 2,2 millions de barils par jour mais a la capacité d'augmenter sa production si on le lui demande. M. Zanki, qui s'exprimait en marge d'un sommet sur le pétrole et le gaz ouvert lundi, n'a pas exclu un prix du baril plus haut "en cas de propagation des troubles" dans la région. Hier après-midi, le Brent se négociait à 120,21 dollars, après avoir touché 120,63 dollars, porté par l'agitation au Moyen-Orient et dans le monde arabe qui laisse craindre des perturbations de l'offre. Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en mai a grimpé de plus d'un dollar, lundi 4 avril à Londres, franchissant la barre des 120 dollars, pour la première fois depuis août 2008. Dans l'après-midi, le brent se négociait à 120,21 dollars, après avoir touché 120,63 dollars, porté par l'agitation au Moyen-Orient et dans le monde arabe qui laisse craindre des perturbations de l'offre, et par la perspective que la reprise économique mondiale accroisse la demande. Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, dont le pays exerce actuellement la présidence de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a déclaré, lundi, que les prix du brut allaient atteindre 150 dollars le baril. "Les prix actuels du pétrole ne sont pas réels", a-t-il déclaré en conférence de presse. L'Iran est le deuxième producteur d'or noir de l'Opep derrière l'Arabie saoudite. Cette dernière n'a pas changé d'opinion sur le prix optimal du baril de pétrole, qu'elle situe toujours entre 70 et 80 dollars, selon un responsable saoudien. Le baril de brut léger américain avançait de son côté de 0,19 % à 108,12 dollars, après avoir touché en séance 108,78 dollars, son plus haut niveau depuis septembre 2008 et la chute de la Banque américaine Lehman Brothers.