Une année après le lancement des grands chantiers socioéconomiques du 3e plan quinquennal, doté d'une enveloppe budgétaire de 286 milliards de dollars, il est clair, aujourd'hui, que le ''ton'' pour ce troisième programme est résolument orienté vers ''le social'', ont estimé, hier, des observateurs. Ainsi, les projets sociaux et économiques prévus dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014, et particulièrement ceux orientés vers l'amélioration des conditions de vie des Algériens, ont été dotés d'enveloppes budgétaires conséquentes. Il faut savoir, dans ce sens, et selon Algérie presse service, qu'une bonne partie de ce budget est allée vers l'achèvement des grands projets déjà entamés, notamment dans les secteurs du rail, des routes et de l'eau, pour un montant de 9 700 milliards de dinars, soit environ 130 milliards de dollars. Quant aux nouveaux projets, ils bénéficieront d'un montant de 11 534 milliards de dinars, soit l'équivalent de 156 milliards de dollars. Le troisième programme national d'investissements publics (2010-2014) réserve 40% des 286 milliards de dollars prévus au développement humain (éducation, formation, santé, habitat et agriculture). Notons que le montant des transferts sociaux a atteint, à fin 2011, près de 1 200 milliards de dinars (15 milliards de dollars), alors que le taux officiel du chômage baissait de 30% en 1999, à 15,3% en 2005 et à 10% en 2010. Le soutien aux familles représente, à lui seul, plus d'un quart des transferts sociaux pour 2011, avec 302,2 milliards (mds) de dinars, dont 93 mds de dinars pour le soutien des prix du lait et du blé et 78 mds de dinars pour l'accès à l'eau et à l'électricité. Les transferts alloués au secteur de l'habitat, d'un montant de 282,7 mds de dinars absorbent 23,5% de la totalité des transferts, tandis que plus de 18% des transferts vont au soutien du système de santé avec une enveloppe de 220,6 mds de dinars, dont la plus grande partie (218,5 mds de dinars) va aux établissements de santé publique. Pour autant, l'amélioration des grands indicateurs sociaux, même si des imperfections sont constatées, selon des économistes, est le résultat direct des deux programmes successifs d'investissements publics: 50 milliards de dollars(2001-2004) et 150 milliards de dollars (2005-2009). L'effort financier de ce programme est gigantesque, et il est important de le souligner, relèvent des experts qui insistent sur l'effort remarquable accompli par l'Algérie en matière de paiement anticipé de sa dette extérieure et la constitution de gigantesques réserves destinées au financement de son développement à travers les ressources accumulées dans le Fonds de régulation des ressources avec plus 4 800 milliards de dinars (plus de 66 milliards de dollars), et des réserves de changes estimées à plus de 155 milliards de dollars. Il prévoit de consacrer 40% de son montant à l'amélioration du développement humain : 5 000 établissements de l'éducation nationale, 600 000 places pédagogiques universitaires et 400 000 places d'hébergement pour les étudiants, alors que plus de 300 établissements de formation et d'enseignement professionnels seront réalisés. Dans le secteur de la santé, 1 500 infrastructures devront être réalisées, dont 172 hôpitaux. En outre, l'habitat ne sera pas en reste avec une prévision de construction de 2 millions de logements, dont 1,2 million seront livrés durant le quinquennat et le reste mis en chantier avant la fin de l'année 2014. Dans la même foulée, ce programme quinquennal prévoit également la réalisation de 35 barrages et 25 systèmes de transfert d'eau, pour améliorer l'alimentation en eau potable et la juste répartition de cette ressource. Aussi, près d'un million de foyers bénéficieront du gaz naturel, alors que 220 000 raccordements dans le cadre de l'électrification rurale sont prévus. L'autre caractéristique du programme quinquennal 2010-2014 est que près de 40% de l'enveloppe financière iront à la consolidation des infrastructures de base et à l'amélioration du secteur public. Près de 3 100 milliards de dinars sont affectés à la modernisation du réseau routier et des infrastructures de base, de manière à mettre en adéquation le réseau routier, les ports et aéroports algériens aux standards internationaux. En outre, l'Etat consacre pour ce programme près de 2 800 milliards de dinars pour le secteur des transports avec comme objectifs 17 tramways urbains, dont 3 sont en cours de réalisation (Alger, Oran et Constantine), des chemins de fer, des ports et aéroports.