" Les perspectives algériennes reçues à l'étranger, et notamment en Allemagne, sont prometteuses en termes de développement, d'investissements et de croissance " a déclaré, hier, Mme Monika Iwersen, ministre conseillère, à l'ambassade de la république fédérale d'Allemagne, lors de l'ouverture des travaux de la conférence internationale sur la micro-finance organisée à Alger, sous le haut patronage du ministre de l'industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement, par la coopération allemande au développement en Algérie (giz). C'est ainsi qu'elle a passé en revue les relations de coopération algéro-allemande au plan notamment de développement des passerelles de partenariat et d'investissements entre les deux pays. Le niveau de la coopération bilatérale et des échanges économiques est ainsi jugé important et de bonne qualité par la ministre conseillère allemande qui n' a pas manqué de mettre en valeur le nombre de visites de travail effectuées par les hommes d'affaires allemands en Algérie, durant l'année 2010 et les parlementaires qui sont venus à Alger au début de l'année 2011. Elle a également souligné l'importance de la visite effectuée en Allemagne en mars dernier par Mohamed Benmeradi ministre de l'industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement. Monika Iwersen est revenue sur l'expérience allemande dans le domaine de l'expansion des PME et de leur importance en termes de création d'emplois et de richesses. Ce type d'entreprises allemandes qu'elle qualifie de " champions cachés " sont des leaders dans le monde et permettent d'ailleurs de rebondir en compétitivité, affirme-t-elle, en cas de délocalisation de certaines grandes entreprises allemandes. Les relations de partenariat algéro allemand semblent connaitre de nouvelles avancées dans le secteur de l'industrie en général et de l'agroalimentaire en particulier. Il s'agira, selon M Brahiti Ammouri, DG des PME au ministère de tutelle, qui a lu un message adressé aux participants par M Mohamed Benmeradi, de lancer un débat de fond, autour de la démarche à entreprendre pour l'introduction en Algérie de la micro-finance , en examinant l'opportunité de l'insérer au sein de la sphère bancaire et financière; ou bien de d'introduire, propose-t-il, dans le cadre d'une démarche institutionnelle similaire à celle des systèmes de fonds et agences. Les participants doivent aussi se prononcer sur la troisième voie à suivre portant sur l'intérêt de mettre en place un cadre légal et réglementaire propre à cette activité venant enrichir l'offre bancaire et celle des agences et fonds publics, selon les directives proposées par le ministre. Pour M Henni, représentant du ministère de l'industrie, il s'agit de profiter de cet espace de réflexion en termes d'accès aux expériences usitées dans la région Mena dans le domaine de la micro-finance et des différents systèmes de financement de la petite et moyenne entreprise, en termes, a-t-il ajouté, de lutte contre l'exclusion sociale des jeunes. La micro-finance est perçue aussi par le ministère comme un moyen de choix pour réduire le marché informel et de régulariser certaines activités importantes quand c'est possible. Les PME représentent en Algérie 86 % du tissu industriel et 56 % de la population active. Elles produisent en outre plus de 36 % de la valeur ajoutée, selon M Henni qui a annoncé 620.000 PME à la fin de l'année 2010, alors qu'elles n'étaient que de 28.000 en 2009. Les PME emploient, a-t-il ajouté, 1600.000 personnes. Le gouvernement a mobilisé une enveloppe de 450 milliards de dinars pour le secteur de l'industrie pour les prochaines cinq années. Il est revenu aussi l'octroi de 141 milliards de dinars au profit du développement du secteur des ciments. Saïdal a bénéficié de 16 milliards de dinars pour notamment la création de 6 nouvelles usines de production de médicaments d'ici 2014. Il a insisté, par ailleurs, sur la création de nouveaux groupes industriels portant sur les domaines de l'électrotechnique, électronique, la chimie, les textils et bois. "Nous allons créer dans 5ans 200.000 nouvelles PME ; alors que 20.000 autres sont programmées pour des mises à niveau " a-t-il ajouté à la fin de son intervention. Les travaux étalés sur trois jours (10, 11 et 12 avril) sont articulés autour des ateliers et des débats de plénière entre experts et responsables d'institutions bancaires, d'agences et de fonds publics locaux.