Depuis le lancement de la formule crédits immobiliers en 2008, la Caisse nationale d'Epargne et de Prévoyance (CNEP) a accordé à fin 2010 près de 3 000 prêts aux jeunes pour un montant de plus de 4 milliards de DA. Ce crédit a été impulsé depuis son élargissement, en 2009 aux jeunes de 35 ans et moins, alors qu'il ne concernait auparavant que les jeunes ne dépassant pas 30 ans. Les jeunes peuvent, grâce à ce mécanisme, obtenir un crédit à 100% du prix de vente d'un logement neuf ou du devis estimatif dans le cadre des travaux de construction, d'extension ou de surélévation d'une habitation. Mais lorsqu'il s'agit d'une cession de biens entre particuliers, le financement est calculé entre le prix déclaré de la transaction et l'estimation de la garantie expertisée par un expert agréé près des tribunaux, selon les précisions de la banque. Sur une durée maximale de 40 ans avec une limite d'âge de 70 ans, les jeunes sont soumis à des taux de 5% pour les épargnants et de 6% pour les non épargnants. Cette frange de la société, représentant trois quarts de la population en Algérie, est aussi éligible aux crédits immobiliers aux taux bonifiés de 1 % ou 3 %, entrés en vigueur l'année dernière.Depuis sa spécialisation dans les crédits immobiliers dans les années 70, la Cnep, créée en 1964 avec la simple vocation d'une caisse d'épargne, a accordé 443 000 crédits hypothécaires aux particuliers à fin 2010, totalisant un montant de 220 milliards de dinars. En 2010, la banque a octroyé 17 087 crédits (+6% par rapport à 2009) aux particuliers pour une valeur globale de 24,3 milliards de DA, en hausse de 30 % par rapport à 2009, selon un document rendu public récemment par la Cnep.