Après Total qui a annoncé ,à la fin de la semainedernière, des profits qui s'élèvent à 3 milliards d'euros durant l'année 2010, GDF- Suez est la deuxième compagnie française à réussir à tirer son épingle du jeu dans un contexte économique mondial marqué par la persistance de la flambée des prix des produits énergétiques sur les principales places boursières. En effet, GDF- Suez a annoncé. avant-hier lundi dans la soirée des résultats trimestriels en hausse, soutenus par son fort développement à l'international, l'intégration du britannique International Power depuis le 1er février 2011 et la forte progression des activités dans l'environnement, malgré des conditions climatiques moins favorables qu'au premier trimestre 2010. Le chiffre d'affaires de l'énergéticien a augmenté de 6,9% à 25,5 milliards d'euros au premier trimestre 2011, tandis que son Ebitda a atteint 5,5% milliards, en croissance de 6,1%. Fort de ces résultats, le conseil d'administration a décidé le principe d'un acompte sur dividende de 0,83 euro par action au titre de l'exercice 2011, qui serait versé le 15 novembre prochain. Par ailleurs, le groupe a confirmé ses objectifs pour 2011-2013 constitués notamment par la réalisation d'un Ebitda compris entre 17 et 17,5 milliards d' euros en 2011 (+12% à +16%) et de plus de 20 milliards en 2013 (+30%). GDF- Suez prévoit également un bénéfice net par action et un dividende ordinaire stables ou en croissance en 2011 et à moyen terme, ainsi que sur des cessions d'actifs de 10 milliards d'euros sur la période 2011-2013. Le groupe entend notamment de s'appuyer sur un programme d'investissements bruts de 11 milliards d'euros par an au cours des trois prochaines années. Toutefois, GDF Suez a pris soin de souligner que ces objectifs reposaient sur l'absence de "changement substantiel de la réglementation", alors que le gouvernement a bloqué début avril les hausses de tarifs du gaz qui auraient dû intervenir pour répercuter l'augmentation des coûts d'approvisionnement du groupe. En Bourse, GDF Suez progresse de 0,07% à 27,645 euros. En outre, il est utile de rappeler que les profits de Total ont flambé de 35% au premier trimestre 2011, dépassant 3 milliards d'euros grâce à l'envolée des prix du pétrole, et la compagnie pétrolière française a confirmé son offensive dans les énergies renouvelables au lendemain du rachat de l'américain SunPower. Le chiffre d'affaires de la première capitalisation boursière française a lui progressé de 22% à 46,03 milliards d'euros. Total profite de la flambée de l'or noir depuis le début de l'année, dans un contexte de tensions politiques accrues dans les pays arabes. Au premier trimestre, le baril de pétrole Brent s'est échangé à 105,4 dollars en moyenne, soit 38% plus cher que durant la même période de 2010. Le prix du baril est même monté début avril jusqu'à 125,79 dollars, un sommet depuis le 1er août 2008. Dans son sillage, les prix de l'essence à la pompe ont battu un record historique en France, le super sans plomb 95 atteignant 1,5383 euro/litre en moyenne. A 3,1 milliards d'euros sur un trimestre, les profits de Total ne retrouvent cependant pas encore leurs niveaux historiques de 2008. Cette année-là, la compagnie française avait engrangé 13,9 milliards d'euros de bénéfices et plus de 4 milliards sur le seul troisième trimestre. Point négatif pour la plus grosse capitalisation de la Bourse de Paris: sa production d'hydrocarbures a reculé de 2,3% par rapport au premier trimestre 2010 à 2,371 millions de barils par jour. Or, Total mise sur une stabilité de sa production d'or noir en 2011. Ce recul s'explique en grande partie par la hausse des prix du brut qui a entraîné une réduction des droits de production de Total, en vertu des contrats signés par le groupe dans certains pays producteurs. Mourad A.