Le transfert d'argent par de la communauté algérienne installée à l'étranger constitue actuellement une préoccupation des pouvoirs publics, dans le cadre de la nouvelle politique du gouvernement mise en application par le ministère délégué chargé de la Communauté nationale à l'étranger. Cela constitue un enjeu de taille en termes, notamment, de croissance économique et de développement durable ainsi que de l'attachement au pays d'origine. Les ressortissants algériens et maghrébins en général (Tunisiens et Marocains) contribuent activement au développement durable de leurs économies respectives, en ce sens que les ressources financières exportées vers leurs pays d'origine servent à la croissance économique et de développement national.En effet, les sommes d'argent de migrants transférées sont estimées à plus de 300 milliards d'euros dans le monde, tandis que le montant concernant la France il est évalué à plus de 8 milliards d'euros, selon les réseaux spécialisés dans les économies et finances méditerranéennes. Ainsi, pour faciliter les opérations d'envoi d'argent des immigrés, les autorités françaises, par le biais de la banque postale, proposent quatre formules pour le transfert des montants, à savoir le virement international, le mandat ordinaire international, le mandat express, et le transfert Western Union. Le ministre de l'Immigration français, Eric Besson, vient d'offrir une autre opportunité pour aider les immigrants à acheminer l'argent vers leurs pays d'origine. Il s'agit, en fait, de l'utilisation d'un site de comparaison des coûts de transferts de devises par les immigrés, "envoidargent.fr ", impliquant 12 établissements et couvrant 21 pays, dont les trois pays maghrébins. Ce moyen a porté ses fruits, selon les responsables français en charge de l'opération.Les organismes français spécialisés dans le transfert de devises à l'étranger soulignent que la Poste détient 17 % de parts du marché en France. A côté des trois géants, plusieurs dizaines de sociétés de transfert d'argent voient le jour chaque année, lançant ainsi une concurrence acharnée de positionnement sur les tarifs. Pour les immigrés en France originaires du Maroc, d'Algérie, du Cameroun et bien d'autres pays qui souhaitent faire une simple comparaison des tarifs, selon le pays destinataire et l'opération désirée de transfert, les établissements de transfert d'argent affichent leurs tarifs sur le site envoidargent.fr qui sont, notamment, Banque Accord (Flouss.com, Banque d'Escompte, Caisses d'Epargne (Alsace, Ile de France, Normandie, Provence Alpes Côte d'Azur…) ".Concernant l'apport des immigrants algériens résidant et travaillant en Europe, et plus particulièrement en France, il est évalué à près de 4 milliards d'euros. Ce montant est loin de refléter les apports financiers colossaux effectués par les émigrés algériens durant les années 60 et 70, pour ne retenir que ces deux décennies phares. Certes, le marché informel a contribué l'émergence d'échanges de monnaies sans que les banques ne puissent tirer profit Ainsi, selon des statistiques de certains organismes d'analyse économique et financière méditerranéens, " la diaspora algérienne se singularise par une relation quasi exclusive et originale avec la France, sachant que plus de 2 millions de ressortissants algériens vivent en France, alors 50 000 environ sont dénombrés en Espagne, et quelque 30 000 en Italie. Le seul canal par lequel transite les envois d'argent de la France vers l'Algérie est évalué à plus de 4 milliards d'euros ". Récemment, une cinquantaine d'experts économiques et financiers méditerranéens ont confronté leurs études sur les migrations dans la région arabe à l'invitation du Femise (Forum euro-méditerranéen des instituts de sciences économiques) et de l'ERF (Economic Research Forum). Selon un institut méditerranéen d'information économique, "l'occasion de faire un point notamment sur les transferts d'argent effectués par ces migrants dansleur pays d'origine. Un point de vue privilégié pour apprécier les apports positifs des migrations ".