Khazaïne ou les bibliothèques des mosquées, recèlent des manuscrits inestimables qui permettent d'un coté aux universitaires d'avoir un matériau de base pour des recherches scientifiques et patrimoniales et d'un autre au public de comprendre le passé de sa contrée et même parfois du monde. On ne pouvait pas feter le mois du patrimoine, (du 18 avril au 18 mai) sans évoquer la question des manuscrits dans la plupart d'ailleurs s'écroulent dans les lieus ou il sommeillent, les lieux sacrés. En fin de semaine, se déroulait à la bibliothèque nationale d'Alger un colloque de deux jours sur le patrimoine culturel manuscrit.Les intervenants ont vivement recommandé la mise en valeur et l'importance de la protection de ce patrimoine matériel et le rôle qu'il joue dans la sauvegarde de chapitres de l'histoire et de l'identité nationales. Organisé par la Bibliothèque nationale d'Algérie en collaboration avec le Centre national des manuscrits d'Adrar, cette rencontre permettait aux participants d'évoquer, comme base de travail, la contribution des Khazaïne , des zaouïas et des particuliers dans la transmission du savoir entre les générations. Il était aussi question de mettre en lumière les conditions de conservation des anciens manuscrits des fonds documentaires des bibliothèques du Sud qui traitent de différents domaines de la science et du savoir, ainsi que les voies et moyens de les numériser afin de servir la recherche scientifique. Des universitaires s'étaient penchés , sur des thèmes relatifs à l'histoire d'Alger du 18e siècle à travers des manuscrits, œuvres de penseurs et érudits de l'époque. En marge du séminaire, dont la deuxième partie est prévue les 17 et 18 mai à Adrar, d'anciens manuscrits étaient exposés dans le hall de la Bibliothèque nationale. Un atelier nommé "Le jeune calligraphe" et dédié à l'apprentissage des techniques de la calligraphie et animé par des représentants de la Khizana de Koussam (Adrar) était ouvert aux enfants. Le directeur de la BN, Azzeddine Mihoubi a annoncé par ailleurs, l'intention de son institution de s'engager dans la numérisation des fonds documentaires des bibliothèques appartenant aux zaouïas et mosquées du Sud, et ce, dans un souci de sauvegarde et de protection.