Le retard en terme des chutes des pluie, surtout en cette période de l'année, qui reste encore et toujours caractérisée par la sécheresse n'inquiètent pas outre mesure, M. Saïd Barkat. Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, s'est montré bien serein lors de sa rencontre avec les journalistes en marge de la séance plénière de jeudi, à Alger, réservée aux réponses aux questions orales des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN). Pour rappel, cette séance plénière a été présidée par le vice-président de l'APN, Mohamed Driss Khodja. M. Barkat a déclaré à la presse que le retard des chutes de pluie n'affectera pas la production agricole de la saison prochaine, ajoutant que les ressources hydriques actuelles suffiront. Cette sérénité se justifie, selon lui, par la prise en charge et avant qu'il ne soit trop tard, par ses camarades au sein de l'Exécutif, dont M. Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, de certaines précautions. Celles-ci concernent entre autres, les programmes en matière de construction de nouveaux barrages et retenues colinaires et pour le dessalement des eaux pour l'irrigation. Déjà, Barkat le dit clairement : "le secteur agricole s'est finalement adapté aux irrégularités climatiques depuis déjà 30 ans…". La situation n'est donc pas nouvelle. En plus, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural a tenu à préciser dans ce contexte que le plan national de développement agricole, mis en place depuis plus de cinq ans, avait été élaboré en tenant compte de conditions climatiques marquées par une période de sécheresse qui dure, en Algérie, depuis trente ans. Par ailleurs, et concernant la phénoménale hausse du prix de la pomme de terre, et sur une question posée par le député du Mouvement pour le renouveau national (MRN), Abdelkader Bellahcen, M. Barkat est allé directement poser le doigt sur la plaie. Le ministre a expliqué qu'outre le caractère saisonnier de ce produit, la spéculation et le manque de marchés de proximité et de gros à travers le territoire national en sont les raisons principales. Il s'agit de "monopole sauvage" exercé par des intermédiaires sans scrupules, dénonce le ministre de l'Agriculture. Pour le responsable du secteur de l'Agriculture, M. Barkat, la régulation du marché, la répression de la spéculation et le contrôle des chambres frigorifiques incombent aussi et peut-être bien en premier lieu aux services du ministère du Commerce. Dans ce contexte, le ministre a précisé que la lutte contre ce phénomène passe par la mise en place de mécanismes de stockage en cas de forte production, afin de réguler le marché en temps de pénurie, relevant que le prix de la pomme de terre importée est exubérant, notamment sur le marché européen où il varie entre 2,5 à 3 euros le kg, soit 250 à 300 dinars.