En raison d'un blocage du FMI, la Grèce, qui en ce moment a des difficultés budgétaires persistantes de l'économie, risque de ne pas être en mesure de recevoir des prêts sur lesquels elle compte. Lors d'une conférence à Luxembourg, le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, M. Jean-Claude Junckera a déclaré "il y a des règles spécifiques au FMI et l'une de ces règles est que le FMI ne peut agir" pour débloquer une tranche de prêts "que lorsqu'il y a une garantie de refinancement pour les 12 mois suivant".Il faut alors que la Grèce démontre qu'elle est en mesure de couvrir ses besoins de refinancement de sa dette et cela pour la période d'un an, et elle est notamment censée dès l'année prochaine emprunter elle-même près de 30 milliards d'euros et cela sur les marchés financiers, pour refinancer des prêts obligataires, cependant les taux d'intérêts exigés par les investisseurs sont à des niveaux très élevés du fait de la situation dans le pays. Récemment, le déficit public de 2010 a dû être corrigé à la hausse à plus de 10% du Produit intérieur brut, la grave récession économique empêche l'argent des impôts de rentrer autant que prévu dans les caisses de l'Etat, et les privatisations promises par le gouvernement pour renflouer les comptes publics n'ont pas encore commencé. AU SECOURS ENCORE UNE FOIS La Grèce recevra une nouvelle aide de 12 milliards d'euros, le 29 juin prochain, sachant qu'elle a été sauvée il y a un an de la banqueroute par un plan d'aide international associant le FMI et l'Europe. "Si le décaissement du FMI d'ici au 29 juin ne peut être réalisé, le FMI part du principe que les Européens vont le remplacer et prendre à leur charge la portion revenant au FMI", a souligné le président de l'Eurogroupe. "Mais ce ne sera pas possible car dans certains parlement nationaux, en Allemagne, Finlande, Pays-Bas et d'autres pays, on n'est pas prêt à faire cela", a-t-il dit. N'étant actuellement pas en mesure de se refinancer elle-même, la Grèce recevra un nouveau plan d'assainissement budgétaire, à la demande de l'Union Européenne et du FMI, combinant accélération des privatisations et durcissement des mesures de rigueur.