A quelques jours de l'ouverture de la saison estivale 2011, Tigzirt, cette destination touristique incontestable qui attire près de trois millions de visiteurs chaque été, se trouve, cette fois-ci, confrontée à de multiples problèmes.En effet, les responsables locaux du secteur du tourisme ont tiré la sonnette d'alarme par rapport à la situation jugée inadmissible et sans précédent, mais leurs voix ne semblent pas avoir d'écho : selon l'Office du tourisme de Tigzirt, l'année 2011 qui devrait être assez profitable pour le tourisme algérien en général et pour la ville de Tigzirt plus particulièrement, vu l'instabilité des destinations habituelles des Algériens (Tunisie, Egypte..) dont il faut tirer profit, "à priori, on s'attend à accueillir un nombre de visiteurs supérieur à celui des années précédentes, mais les conditions favorables, afin de réussir une bonne saison, ne sont pas encore réunies", indique-t-on. A commencer par le manque d'eau potable qui ne coule qu'une ou deux heures par semaine, malgré le budget colossal attribué à l'installation de la station de dessalement (Tassalest). D'après l'un des habitants de la ville "cette station doit alimenter non seulement Tigzirt, mais la région tout à entière. Ajouter à cela la fermeture sous pression des autorités de cinq hôtels (Pavillon plage, Le solitaire...) qui a entraîné une flambée cette année (90 000 DA par mois pour un appartement). Contrairement aux années passées où les préparatifs se faisaient très tôt (nettoyage des plages, peinture etc. A cinq jours de l'entame de la saison, les plages sont toujours laissées à l'abandon, à l'instar de "la grande plage" qui ressemble plutôt à une "grande décharge". En dépit de ces difficultés dans lesquelles sombre le secteur touristique, encore soumis l'amateurisme, Tigzirt reste une destination préférée des Algériens.