La Grèce va lancer dans les "toutes prochaines semaines" le vaste programme de privatisations que l'UE et le FMI la pressent d'appliquer, a indiqué dernièrement le Premier ministre grec, Georges Papandréou, après un entretien avec son homologue canadien, Stephen Harper. "Ma détermination est de continuer" la mise en œuvre du programme de sortie de crise "cela apportera la preuve à tous les catastrophistes que la Grèce et l'Europe peuvent s'en sortir et s'en sortiront", a insisté M. Papandréou, alors que l'ampleur de la dette grecque alimente les spéculations sur une restructuration à haut risque pour la zone euro. "J'ai toute confiance que nos partenaires grecs et Européens peuvent régler, au bénéfice de l'économie mondiale" la crise actuelle, a de son côté souligné M. Harper. Entamant à l'issue de sa participation au G-8 en France une visite de deux jours en Grèce, centrée sur les échanges économiques, le dirigeant canadien a mis en avant le rôle de la diaspora grecque au Canada, forte de quelque 250 000 personnes, pour resserrer les liens. Athènes négocie le déblocage crucial, prévu en juin, de la cinquième tranche de 12 milliards d'euros du prêt de 110 milliards consenti en mai 2010 par la zone euro et le Fonds monétaire international pour la sauver de la banqueroute. Lui reprochant des retards dans les privatisations et des économies insuffisantes, ses bailleurs de fonds ont accentué la pression pour la mise en oeuvre d'un nouveau plan combinant cessions en rafale et nouvelles mesures d'austérité, jusqu'à agiter ces derniers jours la menace d'un gel de la perfusion financière.