Les experts de l'UE (Union Européenne) et du FMI (Fonds monétaire international) poursuivent, à Athènes, le contrôle des comptes de la Grèce alors que les Européens restent partagés sur l'éventualité d'une restructuration de la dette du pays, selon une source au ministère grec des Finances. Initialement, la fin de la mission avait été programmée pour le 18 mai, mais une prolongation de la durée a été nécessaire. La délégation tripartite (Commission et Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) doit encore finaliser avec le gouvernement grec un plan de sortie de crise à moyen terme (2012-2015) prévoyant de nouvelles mesures d'économies et un vaste programme de privatisations, selon la même source. Ce plan, dont les grandes lignes avaient été présentées mi-avril, doit être adopté en début de semaine par le Conseil des ministres, en vue de son dépôt au Parlement pour un vote d'ici début juin. Le gouvernement en a retardé l'adoption sous pression de la Troïka, surnom donné au groupe des créanciers, qui a réclamé plus d'économies et une accélération des privatisations, affirmait, vendredi, la presse grecque. Des divergences ont éclaté au grand jour entre les trois créanciers sur la stratégie de la Grèce dans les prochains mois, la BCE étant fermement opposée à toute restructuration, même "douce", de la dette du pays, alors que l'Union européenne y semble plus favorable.