Le Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest (GIABA) a appelé à la création de tribunaux spécialisés dans le traitement exclusif des affaires de corruption et de blanchiment d'argent et a déclaré, dans son rapport, que les juridictions proposées doivent être créées sous condition de la mise en place de règles de conduite strictes et d'une immunité restreinte pour les juges chargés de les faire fonctionner. En outre, cet organisme a recommandé que les juges doivent être formés avec l'aide des institutions internationales et régionales de lutte contre le blanchiment, et a appelé les banques centrales ouest-africaines à renforcer leur fonction de contrôle sur les banques commerciales et les autres institutions financières, dans le but d'optimiser cette lutte. Il a été, par ailleurs, cité dans ce même rapport que les gouvernements doivent fournir des salaires améliorés et autres conditions attractives de service pour ce personnel d'anti-corruption et blanchiment d'argent. Chaque année, plus de 36 000 milliards de francs CFA circulent de manière illégale en Afrique de l'Ouest, avait constaté le GIABA dans un rapport précédent.