Une réunion d'experts s'est tenue à Vienne pour évoquer la crise de la dette publique grecque.Lors de cette rencontre, il a été question d'accorder un soutien supplémentaire impliquant les créanciers privés. Un groupe d'experts de la Banque centrale européenne (BCE), du FMI et de la Commission européenne travaille actuellement à l'évaluation de la situation d'Athènes, en pleine crise de ses finances publiques. Le rapport de ces experts "au plus tôt vendredi dans la nuit", a déclaré un porte-parole du ministère des Finances allemand. Ce dernier a précisé que les conclusions pourraient aussi être rendues pendant le week-end, voire "mi-juin". Au ministère des Finances grec, on souligne que l'on "n'attend rien" de la réunion "technique" de Vienne, en préférant continuer à se concentrer sur le texte du projet de loi budgétaire à moyen terme. Celui-ci devrait être présenté au Parlement avant le conseil européen des 23 et 24 juin qui fixera le sort de la Grèce. Les créanciers de la Grèce accentuent à l'occasion les pressions sur le pays pour qu'il intensifie les réformes destinées à assainir ses finances en échange d'une nouvelle aide en cours de discussion entre capitales européennes pour lui permettre de passer le cap de 2012 et 2013 sans avoir à emprunter sur les marchés qui lui proposent des taux d'intérêts prohibitifs. Le montant du nouveau prêt envisagé, qui s'ajouterait aux 110 milliards prêtés l'an dernier par UE et FMI, n'est pas encore fixé. La somme évoquée par la presse (60 à 70 milliards d'euros) est basée sur le montant que le pays aurait normalement à emprunter sur les marchés pour faire face à ses obligations, s'il pouvait émettre des obligations à long terme. En parallèleà cela, la chancelière allemande Angela Merkel a affirmé, depuis Singapour, que la gestion de la crise financière grecque nécessite pour l'Europe et l'Allemagne, une stabilité impérative de l'eurozone. Evoquant la mission d'évaluation de la situation en Grèce menée par plusieurs organismes internationaux, la chancelière allemande a déclaré: "je souhaite d'abord que le rapport dise le type de décisions qu'il faut prendre, mais vous savez que la stabilité de la zone (euro) dans sa totalité est d'une importance cruciale pour les Européens en général et bien évidemment aussi pour nous les Allemands".