Le forum économique consacré à l'Algérie qu'a abrité Milan durant deux jours, s'est achevé mercredi sur une note d'optimisme qui laisse présager des retombées positives en termes de relations d'affaires et d'investissements italiens en Algérie. En effet, les deux jours d'explication, de lobbying et de mises en relations directes qu'ont effectué les représentant des différents secteurs présents dans la capitale lombarde ont provoqué un intérêt certain auprès des chefs d'entreprise italiens qui ont assisté à cet événement qualifié d'ailleurs de "très encourageant" par les participants. Les informations très riches et très explicites fournies par les différents intervenants sur les grandes lignes de la politique économique d'ouverture engagée par le gouvernement ces dernières années et dans leurs domaines respectifs, ont été bien accueillies par les opérateurs italiens, dont certains se sont déclarés "séduits" par les exposés présentés. En fait, "cette rencontre nous a permis d'avoir des idées beaucoup plus claires et de mesurer à sa juste valeur la nouvelle politique économique de l'Algérie" a avoué un opérateur spécialisé dans le domaine des énergies renouvelables qui s'est déclaré tenté par l'attractivité du marché algérien et des facilités accordées aux investisseurs étrangers. Un sentiment partagé par Mohamed Lasri, un manager algérien qui dirige plusieurs filiales du groupe Veolia à Milan et qui ne tarit pas d'éloges sur le débat "fructueux" qui a prévalu durant ces deux journées. "Les opérateurs italiens ont été surpris par ce qui se fait actuellement en Algérie et certains ont même pu mesurer l'importance et la capacité de l'Algérie dans un futur proche". M. Lasri qui vient de procéder à l'ouverture d'une filiale du groupe à Alger en 45 jours seulement, un "temps record", précise-t-il, a indiqué que certains de ses pairs italiens ont été agréablement impressionnés par les nouvelles dispositions réglementaires en matière d'investissements et surtout de cette grande capacité financière dont dispose l'Algérie qui permet de financer les grands projets d'infrastructures. Par ailleurs, le manager algérien a estimé que les opportunités d'affaires entre l'Italie et l'Algérie devraient connaître un bond substantiel et que les opérateurs des deux bords de la Méditerranée doivent mettre en place de véritables passerelles entre les deux pays pour développer les investissements et le commerce. Il est a noter que l'objectif assigné à cette rencontre, à savoir mieux expliquer les modalités d'investissement, de partenariat avec l'Algérie, et de pouvoir bénéficier de tout le dispositif réglementaire mis à la disposition des investisseurs, a été atteint, selon M. Djamel Zeriguine, directeur au niveau de l'Agence nationale de développement de l'investissement, (ANDI) estimant que l'attention et l'intérêt manifestés par les opérateurs italiens ont été très perceptibles, à travers les questions précises sur les privatisations, la création de nouvelles entités ou encore la distribution de produits italiens sur le marché algérien. Après avoir mis en évidence la relative faiblesse des investissements italiens en Algérie, M. Zeriguine avait, dans son intervention, invité les opérateurs économiques italiens à franchir le pas et à saisir les opportunités d'investissement qui s'offrent en Algérie, et de considérer l'Algérie comme "une destination privilégiée", d'autant plus, expliquera-t-il, que l'Algérie a opté depuis 2004 pour un système économique accordant au secteur privé une place importante dans la production. Après avoir estimé à la fin des travaux que les appels lancés par les intervenants algériens ont eu "une bonne résonance", il indiquera que ce type de rencontres, au-delà des ses retombées économiques, peut valoir beaucoup de satisfactions à l'Algérie en termes de présence et d'amélioration de son image. Sur ce point précis, le représentant de l'ANDI considère que bon nombre d'opérateurs économiques italiens ont encore une image "tronquée" de l'Algérie. "Il faut maintenir et soutenir cet effort et d'être présents à ce type de rendez-vous de façon à expliquer davantage et de corriger ce décalage entre l'image que l'on se fait de l'Algérie et la réalité", a-t-il souligné.