La visite, la semaine dernière, à Alger, de la ministre d'Etat britannique déléguée au Foreign Office, chargée du Proche-Orient et de la sécurité internationale, Mme Elizabeth Symons, destinée à « renforcer » les relations algéro-britanniques et à « impulser » une nouvelle dynamique aux échanges commerciaux entre les deux pays, semble sur le point de porter ses fruits. Si la proposition de conclure un accord d'extradition faite par le gouvernement de Tony Blair aux autorités algériennes marque une évolution dans les relations politiques entre Alger et Londres, il est à prévoir aussi que la coopération économique algéro-britannique connaisse, à court terme, un accroissement. Londres s'emploie, en tout cas, à faire prendre conscience à ses hommes d'affaires des opportunités offertes par le marché algérien. Pour y parvenir, les relais économiques du gouvernement britannique ont déjà prévu un cadre pour mettre en liaison les capitaines d'industrie du Royaume-Uni avec les milieux d'affaires algériens : le premier forum d'affaires algéro-britannique. Prévue de se tenir les 27 et 28 février prochain à Alger, cette rencontre se propose de regrouper les « top managers » des entreprises des deux pays spécialisées dans divers secteurs (banques, finance, industrie pharmaceutique et énergie). Elle est organisée conjointement par le prestigieux périodique First Magazine, proche des centres de décision britanniques, UK Trade and Investment (UKTI) et le cabinet international de lobbying et d'études stratégiques installé à Alger, Nord-Sud Ventures (NSV). Selon ses promoteurs, ce forum a pour objectifs de « faire connaître aux hommes d'affaires britanniques les opportunités que recèle l'Algérie dans les différents secteurs économiques, de construire un pont entre les communautés d'affaires britannique et algérienne et de promouvoir la nouvelle image de l'Algérie qui repose sur la stabilité et la poursuite des réformes économiques ». L'on précise, par ailleurs, que ce rendez-vous « entre dans le cadre de la consolidation des relations économiques et politiques que l'Algérie développe avec la Grande-Bretagne ». Le forum de février sera « un véritable outil d'influence positive sachant que c'est la Grande-Bretagne qui présidera le prochain sommet du G8, dont l'ordre du jour sera consacré en grande partie à l'Afrique », est-il mentionné, en outre, dans un communiqué rendu public hier par NSV. En complément à cet événement, NSV ajoute que First Magazine publiera un supplément éditorial sur les réalités économiques et politiques de l'Algérie.