Si vous n'allez pas chercher la musique, c'est elle qui viendra vous chercher. Depuis peu, la fête de la musique qui intervient à chaque solstice de l'été-tout les 21 juin-, s'installe dans nos espaces, crée l'événement dans nos sites artistiques, lance ses décibels plus loin que la capitale.Demain, la fête de la musique sera grandiose chez Kherdja.com, disent les organisateurs. Ce site culturel, fête cette année le quatrième anniversaire de sa naissance, et il fêtera ça tout en décibels. Depuis quelques semaine, le site lançait l'évènement sous le titre, "Kherdja, fête la musique". En 2010, le même site célébrait sa troisième année d'existence qui fut une totale réussite, avec pas mal d'artistes tels Djezma, Djmawi Africa, Joe Batoury, Dzair & DJ Hakim. Cette année et selon les organisateurs, l'événement se veut plus grandiose pour sa deuxième édition, donc avec davantage d'artistes, de Guest Stars, d'animation, de surprises. Dans l'esprit de la cérémonie des Awards, le public choisira au préalable ses artistes préférés via un système de votes sur Internet, et ce, dans une quinzaine de catégories (Révelation Rock, Meilleur groupe Gnawi, Meilleur Album de l'Année, Révélation féminine et masculine de l'année, Best DJ, Chanson de l'année…). Les meilleurs efforts artistiques de l'année seront récompensés par trophée ! La soirée commencera par un spectacle de danse époustouflant, il sera également assuré par des Guest Stars venues de loin et que le public algérien apprécie incontestablement, ainsi que des révélations prometteuses, la nouvelle scène algérienne sera au rendez-vous ! La fête attend cette année 2000 personnes qui se déchaîneront à coup sûr sur les places publiques. Le mois de juin sera pendant trente jours, le mois des suffrages, sur Kherdja.com, des artistes favoris. Le Centre culturel français d'Alger, (CCF) emboitera le pas à ce site par un tout autre rendez-vous qui s'intitule, "Aux portes de la Méditerranée ". Du 19 au 23 juin, la fête de la musique gagnera à Alger, fera escale à Béjaïa ainsi que dans d'autres contrées, pour des journées festives assurées Avec Miquèu Montanaro à la flûte, Frédéric Tavernier-Vellas au chant, Fouad Didi au oûd et violon et chant, et des musiciens algérois. Ce groupe deploiera ses rythmes dès jeudi prochain à partir de 21h dans le petit jardin du CCF d'Alger. Si la fête de la musique a vingt-neuf ans d'âge, ce n'est que récemment qu'elle s'est démocratisée atteignant plus d'une centaine de pays dont l'Algérie. L'idée de la fête de la musique est fondamentalement païenne, mais ne porte en rien les germes du blasphème par rapport à quelque croyance qui soit, parce que, cette célébration de la chose lyrique n'est rien d'autre que la célébration de la vie. C'est comme si l'on offrait aux gens un nouvel espace extra-muros, dans lequel ils sont invités à se réunir autour de sons et de chants qui ont accompagné l'humain depuis que le monde est monde. Nous voilà donc à l'instar des autres contrées du globe en plein dans ce processus de sortir la musique des sentiers battus, des salles de spectacle, pour la proposer en pleine rue populaire, où les passants, badauds ou férus du rythme sont invités à partager un moment d'intense amitié. Il faut savoir que c'est depuis peu que l'Algérie célèbre cette fête qu'organisent, habituellement, non pas les structures officielles, mais des associations culturelles locales. Devenu un événement planétaire, Alger, Béjaïa, à l'image de toutes les grandes villes du monde entier, célébreront ce jour symbole des partages et de la joie. Créé par l'ancien ministre de la Culture, Jack Lang, ce rendez-vous n'obéit pas toujours à son esprit du départ qui le veut dans la rue, mais chez nous, il se fête intramuros. Il faut dire que c'est difficile de danser, que l'on soit homme ou femme, au milieu des rues encore conservatrices d'Alger ou d'ailleurs. Mais bon quoi qu'il en soit, faire la fête c'est chasser du corps les lourdeurs du temps qui passe.