La fête de la musique est en train de se démocratiser et gagne, de plus en plus, un nombre impressionnant de contrées, lointaines soient-elles. Célébrée le 21 juin de chaque année, une date qui intervient avec le premier jour de l'été, cette manifestation musicale est née, comme tout le monde le sait, il y a 26 ans, sous la houlette de l'ancien ministre français de la Culture, Jacques Lang. C'est depuis peu que l'Algérie célèbre la fête de la musique, qu'organisent, habituellement, non pas les structures officielles, mais des associations culturelles locales. Devenu un événement planétaire, Alger, Béjaïa, à l'image de toutes les grandes villes du monde entier, célébreront ce jour symbole des partages et de la joie. C'est l'association Tizi pour les jeunes, qui a concocté, pour aujourd'hui, un menu spécial qui se déroulera de 17h a minuit sur la place de la Grande Poste d'Alger. Pour la première fois, l'APC d'Alger centre en tant qu'organisme officiel se mêle à l'événement qui réunira, durant tout l'après-midi, et toute la nuit, des chanteurs mais surtout des Dj réputés, sur la place publique, à l'image de Mafia Crew, Ghetto sh'houd, Ffa, Cobra noir, Dinar , XI etc….Plus de 60 artistes versés dans la chose lyrique typiquement urbaine tel le rap, le beat box, break dance etc…offriront des moments intenses de partage d'évasion et de rencontre avec un public en découverte. Ce n'est pas encore une tradition ancrée dans nos coutumes culturelles, mais la fête de la musique semble gagner de plus en plus des esprits. Un début pour que cette fête qui se célèbre chaque année dans 400 villes, 130 pays et sur les cinq continents avec comme nouvelles venues, cette année, New York (Etats-Unis) ou Amsterdam (Pays-Bas). L'an dernier, ce rendez-vous a été propulsé, pour la première fois, par l'association culturelle Tussna de Tizi Ouzou, qui voulait lancer un peu partout des spectacles musicaux de rue. Car, le principe de cette fête est justement de mettre de la musique non pas dans des espaces fermés, mais plutôt du terrain grand public, en plein air. Ce ne sont pas les gens qui iront chercher la musique, mais c'est l'inverse. Au départ, cette ode à la musique, volontairement programmée lors du solstice d'été n'était censée durer qu'une demi-heure, entre 20h30 et 21h. Vingt-cinq ans plus tard, avec plus d'un millier de manifestations rien qu'à Paris et en Ile de France, 18.000 concerts sur tout le territoire, quelque 800.000 musiciens se produiront le même jour devant près de 15 millions de spectateurs. Rien qu'en France toujours, 28% de la population est complètement impliquée dans l'événement. La fête de la musique au-delà de son aspect purement festif, est un grand moment d'apprentissage d'une pratique artistique, de contact avec les oeuvres et les artistes et aussi et surtout une “ initiation consistante à l'histoire de l'art ”. Contrairement à ce qui se fait en France, le lieu de naissance par excellence de ce rendez-vous festif, à Alger, la musique ne sera pas partout ! Elle sera présente en durée, sur la place de la Grande Poste devenue depuis peu une véritable arène où défilent images, sons et lumières... A l'export, dix villes au total viennent rejoindre cette année les nouvelles cités qui fêtent la musique. Aux Etats-Unis, outre New York, on compte deux villes de l'Etat du Michigan, Albion et Kalamazoo. Autres nouvelles, Winnipeg (Manitoba-Canada), Amsterdam (Pays-Bas), la ville qui fut le phare de la Méditerranée, Bejaïa et Alger ainsi que Halle (Allemagne), Rivoli (Italie), Thun (Suisse) et Torun (Pologne). C'est clair, la fête de la musique est devenue un rendez-vous planétaire que retransmettra le réseau francophone TV5 Monde qui s'associe, pour la première fois à l'événement en se faisant, notamment le porte-voix des artistes français se produisant à l'étranger.