Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Mohammed Benmeradi, a indiqué, hier, que de larges prérogatives seront accordées au guichet unique afin de faciliter l'acte d'investissement pour tout opérateur économique. Intervenant à la Radio nationale, le ministre a indiqué que le travail du groupe chargé du fonctionnement du guichet unique, institué auprès du Premier ministre, "avance très bien, puisque des délégations de pouvoir importantes, qui seront accordées par toutes les administrations représentées dans le guichet unique, sont prévues". "Tous les actes auxquels sera soumis l'investisseur seront traités au niveau du guichet unique", a ajouté M. Benmeradi, citant dans ce sens, les documents des impôts et le permis de construire qui seront accordés au niveau de ce guichet, organisme qui regroupe les différents services de l'Etat concernés par l'acte d'investissement. Le gouvernement a décidé, lors de la dernière tripartite, de mettre en place trois groupes de travail pour relancer l'investissement et améliorer l'environnement de l'entreprise. M. Benmeradi a indiqué, également, que le gouvernement pourrait aménager la règle de partenariat dans les projets d'investissement nationaux (public/privé). Le ministre a également évoqué la possibilité d'alléger les procédures du code des marchés publics dont l'application systématique "peut constituer à terme une contrainte pour les entreprises publiques". "Nous sommes en train de réfléchir à des mécanismes forts de contrôle interne des entreprises pour revenir, dans une deuxième étape, sur l'application systématique de ce code", dira-t-il. Interrogé sur les financements engagés par l'Etat pour soutenir l'économie, M. Benmeradi a indiqué que le gouvernement a adopté un programme dépassant 800 milliards de dinars, qui concerne l'ensemble des entreprises du portefeuille de l'Etat. En parallèle, les pouvoirs publics ont débloqué 380 milliards de dinars destinés à la mise à niveau des entreprises publiques, a déclaré le ministre, en ajoutant qu'une évaluation de l'impact des dernières mesures prises sur le Trésor public "est en cours". Interrogé sur la disposition introduite par l'APN dans la loi de finances complémentaire pour 2011 autorisant l'importation de friperie, M. Benmeradi a souligné que le gouvernement n'était "pas favorable à cette mesure". "Au moment où l'Etat lance un programme de restructuration de la filière textile, qui offre une opportunité de substitution aux importations, la mesure concernant la friperie devient inopportune".