La Suisse a approuvé l'assouplissement de l'échange d'informations bancaires, rendant plus facile les enquêtes des autorités étrangères dans la Confédération sur d'éventuelles fraudes fiscales de leurs ressortissants. Les députés du conseil des Etats (chambre haute du parlement suisse) ont adopté l'assouplissement des règles régissant l'échange d'information avec plusieurs pays ayant signé avec la Confédération un accord de double imposition, a indiqué l'agence suisse ATS. Les pays pour lesquels ces nouvelles règles sont entrées en vigueur sont les Pays-Bas, la Turquie, le Japon, la Pologne, l'Inde, l'Allemagne, le Kazakhstan, le Canada, l'Uruguay et la Grèce. Selon la nouvelle législation, la Suisse n'exigera plus à chaque fois le nom et l'adresse d'une personne soupçonnée d'évasion fiscale ainsi que les coordonnées de la banque en cause pour accorder une entraide administrative en matière fiscale. Sous la pression de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la Suisse a consenti en mars 2009 à assouplir son secret bancaire en acceptant de se conformer aux standards de l'organisation en matière d'entraide fiscale. Elle a ainsi accepté de coopérer avec des pays tiers en cas de soupçon concret d'évasion fiscale. Berne refuse toutefois l'échange automatique d'information, qui mettrait de facto fin au secret bancaire helvétique en ouvrant la porte aux "pêches aux renseignements", permettant des requêtes d'information sur n'importe quel contribuable.