Les engagements financiers du Groupe de la Banque mondiale dans les pays en développement ont marqué une diminution durant l'exercice 2011 (du 1er juillet 2010 au 30 juin 2011) en s'établissant à 57,4 milliards de dollars, contre 72,8 milliards de dollars au cours de l'exercice précédent. Parmi les 4 filiales de cette institution financière internationale, celle qui a diminué beaucoup ses engagements financiers est la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), qui a fourni 26,7 milliards de dollars, contre 44,2 milliards de dollars durant l'exercice précédent, suivie de la Société financière internationale (SFI) avec 12,3 milliards de dollars, contre 12,6 milliards de dollars. Par contre, les deux autres filiales ont mobilisée plus de financements dans les PED: L'Association internationale de développement (IDA) a ainsi débloqué 16,3 milliards de dollars (contre 14,5 milliards de dollars durant l'exercice 2010), alors que l'Agence multilatérale de garantie des investissements (AMGI) a fourni 2,1 milliards de dollars (contre 1,5 milliard de dollars). En ce qui concerne les engagements de la BM pour les pays d'Afrique subsaharienne, ils ont reculé à 9,4 milliards de dollars, contre 13,85 milliards en 2010 et 9,9 milliards en 2009. Ce montant destiné à cette partie de l'Afrique se compose de 7 milliards de dollars de l'IDA, 2,1 milliards de dollars de la SFI , 243 millions de dollars de l'AMGI et de 56 millions de dollars de la BIRD. Durant l'exercice 2011, les engagements de l'IDA destinés à la protection sociale (filets de sécurité destinés aux populations les plus pauvres) se sont chiffrés à 4,1 milliards de dollars dans les PED. Pour le financement des infrastructures, essentielles à la création d'emplois, l'appui de l'IDA a atteint 7 milliards de dollars auxquels s'ajoute 1,4 milliard de dollars en matière de gestion des catastrophes naturelles. Pour le président de la BM , Robert Zoellick, " au moment où s'amorce une reprise à plusieurs vitesses, la montée et la volatilité des prix des produits alimentaires et énergétiques soulèvent de nouveaux défis et menacent les populations vulnérables ".Selon lui, " la Banque mondiale concentre son action dans les domaines où elle peut fournir le plus de valeur ajoutée, en ciblant les populations pauvres et vulnérables, en créant des opportunités de croissance, en s'efforçant de promouvoir une action collective mondiale, en renforçant les structures de gouvernance, ou en assurant la gestion des risques et la préparation aux crises ". Quant à la SFI , principale source de financements multilatéraux pour le secteur privé dans les PED, ses investissements pour l'exercice 2011 ont porté sur 513 projets dont la valeur globale est estimée à quelque 100 milliards de dollars. Elle a maintenu l'axe stratégique de ses interventions prioritaires sur les pays et régions les plus pauvres et ceux sortant d'un conflit. " La SFI travaille aux côtés du secteur privé pour trouver des solutions aux problèmes majeurs qui se posent dans le monde, à commencer par la pauvreté ", a déclaré son vice-président exécutif et directeur général, Lars Thunell. ''L'investissement privé apporte des ressources dont on a bien besoin pour accroître la sécurité alimentaire, créer des sources d'énergie propre et répondre aux besoins des populations pauvres vivant dans les pays en développement, y compris dans les endroits les moins avancés'', selon lui. Dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, la SFI s'est associée avec la Banque islamique de développement pour lancer un programme destiné à mobiliser jusqu'à 2 milliards de dollars pour promouvoir l'initiative Education pour l'emploi, projet capital dans une région où le taux de chômage des jeunes dépasse les 25 %. En ce qui concerne l'AMGI, qui fournit des services d'assurance contre les risques politiques, elle a émis des garanties d'un montant de 2,1 milliards de dollars. Selon la vice-présidente exécutive de cette filiale de la BM , Mme Izumi Kobayashi, ''ces résultats sont attribués à la reprise de l'investissement direct étranger qui avait périclité sous l'effet de la crise financière''. Depuis le déclenchement de la crise financière de 2008, la BM a consenti, à travers ses 4 filiales, un montant de 189 milliards de dollars pour financer des prêts, dons ou prises de participation et garanties.