M. Les Hinton, directeur général du groupe Dow Jones, filiale américaine de News Corp, impliqué dans le scandale d'écoutes téléphoniques qui frappe l'empire médiatique de Rupert Murdoch, a démissioné, avant-hier soir. Le groupe Dow Jones, leader à l'échelle mondiale des actualités et informations économiques comprend une agence de presse financière, des sites Internet, des journaux, des lettres d'information, des bases de données, des magazines, des programmes de radio et télévision. Les Hinton était chargé de superviser les journaux britanniques détenus par News Corp, propriétaire de Dow Jones et de Wall Street Journal, qui est agité depuis la révélation de multiples piratages de répondeurs téléphoniques menés par le tabloid News of the World. M. Hinton dirigeait le groupe Dow Jones depuis 2007 et a été, entre 1995 et 2007, président de la filiale britannique, News International, qui incluait les journaux britanniques de News Corp lorsque la majeure partie du piratage des écoutes téléphoniques étaient menées. Dans son communiqué, le désormais ex-patron de Dow Jones a écrit qu'il avait vu " des centaines d'articles sur des fautes professionnelles réelles et présumées " pendant qu'il était président exécutif de News International et responsable de la société. "La douleur causée à des gens innocents est inimaginable. Le fait que j'ignorais ce qui s'est apparemment passé est sans importance et vu les circonstances je pense qu'il est bon que je démissionne de News Corp, et je m'excuse auprès de ceux qui ont été blessés par les actes de News of The World", a-t-il noté. "Quand j'ai quitté News International en décembre 2007, je croyais que les éléments pourris à News of the World avaient été supprimés, que d'importantes leçons avaient été apprises et que l'intégrité journalistique avait été rétablie", selon lui. Par ailleurs, le FBI a déjà ouvert une enquête afin de déterminer si les employés de News Corp, ont piraté ou tenté de pirater les appels et messages téléphoniques privés des victimes du 11 septembre 2001 et de leurs familles, comme elle cherchera à savoir si des employés de News Corp, ont corrompu ou cherché à corrompre des représentants de la police afin d'avoir accès à ces appels et messages. L'enquête a été ouverte jeudi matin, à la suite d'une requête formulée la veille par Peter King, président de la commission à la Sécurité intérieure de la Chambre américaine des représentants.