Contrairement à son prédécesseur, le nouveau secrétaire national de la Fédération des retraités a tenu un langage plutôt conciliant à l'égard du ministère du Travail. En effet, depuis l'arrivée du nouveau secrétaire national, les choses commencent à rentrer dans l'ordre. "La fédération a connu une période de blocage, un embargo général" a reconnu le nouveau premier responsable de la FNTR qui a remplacé officiellement, hier, M. Azzi Abderrahmane qui a démissionné de son poste en octobre 2006. M. Smail Alaoulich, a souligné que la FNTR n'avait pas de choix que de tracer sur "deux options". Soit d'aller dans la rue, c'est-à-dire poursuivre la confrontation pour régler les problèmes ou revenir en arrière, faire une pose pour mieux rebondir et se positionner en tant que partenaire en discutant autour de la table. Toutefois, la situation qu'a connue la FNTR n'a eu aucune incidence sur le déroulement de ses activités. "Je tiens à vous le dire, la FNTR n'a pas dévié sa voie, tracé lors du 4em congrès tenu en 2005" a-t-il déclaré. Intervenant à l'ouverture de la 4e session de la commission exécutive fédérale de la FNTR qui s'est réunie à l'hôtel El Kitani de Bab El oued, Smail Alaoulich a souligné que "la fédération a commis des fautes que nous assumons ensemble avec l'ex-secrétaire général Abderahmane Azzi". Aujourd'hui, a-t-il enchaîné, la situation s'est nettement améliorée. "Depuis quelques temps, nous avons fait des progrès, et nous sommes satisfaits pour cela car c'est le début de fin de la crise". A propos des relations que la FNTR entretient avec le ministère du Travail, le nouveau secrétaire national s'est montré très optimiste. "Le ministère du Travail a été attentif à nos revendications, et a même réglé plus de 50% de nos préoccupations". La rencontre d'hier qui a réunit 49 membres de la commission a mis à l'ordre du jour la présentation du bilan moral et financier du bureau fédéral de la CEF depuis 6 mois. Il y avait aussi cette histoire du départ précipité de l'ex-SG de la fédération, Abderehmane Azzi, qui a tenu à en parler lors du débat. L'ouverture des travaux s'est faite en présence d'Abdelmadjid Sidi Said, secrétaire général de l'UGTA, qui a tenu à remercier la fédération pour son combat. Le secrétaire général de la Centrale syndicale a également mis en exergue les progrès obtenus grâce au dialogue amorcé avec le ministère de tutelle. Le SG de l'UGTA est notamment revenu sur la présidence du conseil d'administration de la Caisse nationale de retraité qui échoit désormais à la fédération en la personne de Mohamed Sahraoui. De son côté, le nouveau premier responsable de la fédération a mis en avant le climat de dialogue qui s'est installé avec la tutelle, et la disponibilité du ministre du Travail à prendre en charge les préoccupations des retraités. Néanmoins, il n'a pas manqué de rappeler à l'assistance la persistance de certains problèmes. Il s'agit essentiellement de "l'ordonnance du président de la République portant revalorisation des pensions. C'est une décision historique, mais qui n'est pas appliquée à la lettre surtout en ce qui concerne les pensions de moins de 3000 DA. Il y a aussi la revalorisation des pensions des retraités de la Casnos. A chaque fois on nous sort le problème de la disponibilité de l'argent qui n'est pas recevable. Sans omettre le problème des retraités de l'éducation sommés de quitter leurs logements de fonction". L'intervenant site également le problème des œuvres sociales qui ne profitent pas à tous les retraités. A ceci s'ajoute le point relatif aux retraites anticipées. Smail Alaoulich a tout simplement qualifié ce problème "d'épineux" que l'Etat peut facilement prendre en charge afin de permettre à cette catégorie de bénéficier d'une retraite complète. Le nouveau secrétaire de la FNTR a rappelé les propositions de l'UGTA, notamment la nécessité "d'affranchir de l'IRG les pensions inférieures à 15 000 DA et fixer le taux à 15% pour les autres. Il faut également harmoniser les indemnités pour les conjoints à charge et rétablir le minimum des pensions à 100% du SNMG". Prenant la parole, Abderahman Azzi est revenu sur la genèse du conflit qui l'oppose au ministère du Travail et qui a été à l'origine du blocage de la fédération et de son départ. "C'est un problème qui date depuis 2 ans, avec la parution d'un article sur le journal "Le Jour d'Algérie" dans lequel on a écrit que Sidi Said et moi étions opposés au ministre actuel. On a distillé l'information pour nous nuire. Je n'ai jamais eu de problème avec Tayeb Louh" a soutenu Azzi. En tout état de cause, la nouvelle direction de la FNTR se fixe comme priorité l'application à la lettre des mesures annoncées par le président de la République en faveur des retraités.