BNP Paribas , dont les comptes du deuxième trimestre ont été pénalisés par une provision sur la Grèce et des revenus moins élevés qu'anticipé, a exclu, hier, de suivre certains de ses concurrents qui ont lancé d'importants programmes de réduction d'effectifs. La deuxième banque de la zone euro par la capitalisation boursière, après l'espagnole Santander , fait savoir qu'elle maintiendra ses coûts sous contrôle et qu'elle s'attend à de nouvelles baisses de ses provisions pour risque de crédit. A cause de la Grèce, les provisions de BNP Paribas ont augmenté de 24,9% au deuxième trimestre. Mais elles sont en baisse de près de 21% dans ses pôles opérationnels. "Nous maintiendrons certainement nos coûts sous contrôle mais ne vous attendez pas à ce que BNP Paribas (procède, NDLR) à des milliers de suppressions de postes comme (chez) d'autres", a déclaré Baudouin Prot, le directeur général de la banque, lors d'une interview à Reuters Insider. Au deuxième trimestre, le bénéfice net de BNP Paribas ressort en progression de 1,1% sur le trimestre, à 2,12 milliards d'euros. D'après le consensus Thomson Reuters I/B/E/S, les analystes tablaient en moyenne sur un résultat net de 2,23 milliards d'euros pour le deuxième trimestre, représentant une hausse de 6% par rapport à un an plus tôt. Le produit net bancaire de BNP Paribas ressort en baisse de 1,7% par rapport au deuxième trimestre 2011 tandis que les provisions ont augmenté de 24,9% à cause de la Grèce. "Je suis encore assez confiant que le coût du risque baissera", a dit Baudouin Prot en réponse à une question sur les perspectives d'évolution des provisions sur les prochains trimestres. 534 MLNS DE PROVISION SUR LA GRECE Après l'accord survenu en juillet sur le deuxième plan d'aide à la Grèce, auquel participera le secteur privé, les banques et assureurs français ont fait savoir qu'ils participeraient à hauteur de 15 milliards d'euros. BNP Paribas a d'ailleurs fait savoir que sa participation au soutien de la Grèce se traduisait par une provision de 534 millions d'euros sur la dette souveraine grecque arrivant à échéance avant fin 2020 qu'elle détient dans ses comptes. A cette provision s'ajoute une charge de 26 millions dans ses activités d'assurance, toujours liée à la crise de la dette grecque. Le coût de cette nouvelle aide devrait être de l'ordre de 150 millions d'euros pour le Crédit agricole et inférieur à 100 millions pour BPCE (Banque populaire - Caisse d'épargne), maison mère de Natixis . ( et ) Pour le CIC , filiale du Crédit mutuel, il s'élève à 70 millions. A la Bourse de Paris, l'action BNP Paribas a terminé, lundi, en repli de 3,94% à 43,675 euros. Elle perd 8,27% depuis le début de l'année mais surperforme toutefois l'indice sectoriel des banques européennes (-13,6%).