M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République , a présidé, le 16 août 2011, une réunion restreinte d'évaluation consacrée au secteur de la Santé , de la Population et de la Réforme hospitalière. La nécessité de promouvoir l'industrie nationale des produits pharmaceutiques a été réitérée par le président lors de cette rencontre. En effet, l'Algérie s'est engagée à édifier une industrie nationale du médicament, en partenariat avec des laboratoires étrangers pour atteindre, en 2014, une couverture de 70% environ (contre 38 % actuellement) de ses besoins en la matière, à travers des mesures publiques visant à diminuer graduellement la dépendance du médicament importé. Pour ce faire, plusieurs accords et conventions dans le domaine de l'industrie pharmaceutique ont été signés en 2011 entre l'Algérie et des pays étrangers, dont les Etats-Unis d'Amérique qui ont manifesté leur volonté de faire de l'Algérie un pôle régional en matière de biotechnologie et de production de médicaments. "Les Américains ont évalué le marché algérien et le considèrent dorénavant comme le futur Singapour de la région", avait affirmé en juin dernier le ministre de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi, au Forum Santé Algérie-USA 2011. Dix firmes mondiales leaders dans le domaine de l'industrie pharmaceutique utilisant la biotechnologie ont choisi l'Algérie pour sa position géostratégique, comme portail pour l'Afrique et un relais entre l'Europe et le Moyen-Orient. Le ministre avait également qualifié le secteur de l'industrie pharmaceutique en Algérie de "stratégique", avec un marché représentant 2 milliards de dollars, entre importation et production nationale. Une soixantaine de producteurs de médicaments, une vingtaine de conditionneurs et quelque 560 distributeurs composent le marché du médicament en Algérie, dont la production actuelle est composée à 80 % de génériques. Les médicaments génériques fabriqués actuellement en Algérie concernent essentiellement les pathologies chroniques, telles que le diabète, l'hypertension cardiovasculaire, l'hypertension artérielle, les maladies neuropsychiatriques et les maladies liées au stress. La production du générique constitue le fondement même de la politique nationale de santé publique, visant à rendre accessible la prise en charge thérapeutique aux franges névralgiques de la société. Le ministre de la Santé , M. Djamel Ould Abbès, avait, pour sa part, exhorté les importateurs de médicaments à contribuer efficacement à l'investissement dans la production des médicaments et des médicaments génériques afin de combler les insuffisances en la matière.