" Le contrôle des armes incombe aux nouvelles autorités libyennes ", a déclaré jeudi, Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, lors d'une conférence de presse organisée conjointement avec les ministres nigérien et malien des affaires étrangères au palais des nations du club des pins à l'issue de la fin de la conférence de haut niveau sur le partenariat, la sécurité et le développement. Tous les participants et notamment les quatre pays du champ ont soulevé la question de circulation des armes et des explosifs dans la région du Sahel ; ce qui fait craindre le pire avec le bourbier libyen si le CNT ne se mobilise pas pour récupérer toutes ces armes qui menacent la paix et le développement de la région. La question de financement du terrorisme et de paiement de rançonnement est également soulevée avec force lors de cette conférence de presse. A propos de quoi, Messahel a souligné que l'Algérie condamne tout financement du terrorisme et le paiement de rançons aux groupes terroristes lors des prises d'otages. " Mais le financement du terrorisme, est lié pas seulement au paiement de rançons par des gouvernements mais aussi à la contrebande, " a-t-il ajouté. Le rôle des medias qui couvrent les événements sensationnels de prises d'otages est également important, selon Mohamed Bazoum, ministre nigérien des affaires étrangères. Il aurait aimé que les médias ne couvrent pas de tels événements pour ne pas encourager le paiement des rançons, selon son analyse. Le paiement de rançon est certes un acte criminel selon une résolution de l'ONU, mais cette dernière ne prévoit pas de sanctions contre les Etats qui violent cette disposition. " On aurait aimé que les Nations unies aillent au bout de leur logique en prévoyant des sanctions claires contre les pays contrevenants en cas de paiement de rançons lors de prises d'otages ", a-t-il ajouté, mettant en évidence les enjeux électoraux qui expliquent souvent le paiement de rançons. Messahel a annoncé la tenue du forum mondial, à New York, sur le terrorisme et dont l'Algérie présidera l'un des groupes de travail. " Ce Forum, qui tiendra sa première réunion le 21 septembre à New York, regroupe des pays ayant des capacités et des expériences à même de contribuer à l'éradication du fléau du terrorisme", a précisé M. Messahel lors d'une conférence de presse en prévision de la conférence sur le partenariat, la sécurité et le développement entre les pays du champ (Algérie, Mali, Mauritanie, Niger) et les partenaires extra-régionaux, prévue à Alger les 7 et 8 septembre. M. Messahel a relevé, que même si l'Onu bute, depuis des années, sur la définition du terrorisme, cela n'a pas empêché l'Onu d'avoir une architecture mondiale de lutte contre le fléau du terrorisme. Plus explicite, M. Messahel a cité les résolutions adoptées par le Conseil de sécurité de l'ONU, dont les résolutions 1267 et 1373 de 2001, "qui sont contraignantes et définissent le champ d'action des Etats dans la lutte contre le terrorisme"."Aujourd'hui, le monde fait face à des menaces majeures et globales auxquelles il faut des réponses globales", a souligné M. Messahel.