Quinze nouveaux centres de prise en charge du cancer seront ouvert, dans les prochaines années, selon la déclaration du M. Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, avant-hier. Lors de cette première réunion consacrée à l'enrichissement du plan national de lutte contre, le cancer qui a regroupé des spécialistes des établissements hospitaliers d'Alger et de Blida, Ould Abbès a assuré que le nombre des centres de lutte contre le cancer atteindra 22 structures d'ici 2014. Après avoir présenté les grandes lignes du nouveau plan, Ould Abbès a relevé certaines lacunes qui entravent toujours la bonne prise en charge du malade, avec en premier lieu le déficit enregistré en matière de formation médicale et paramédicale dans diverses spécialités. Le nouveau plan de lutte contre le cancer comprend 7 principaux axes, dont l'organisation, la formation, la prévention et le traitement, outre les registres relatifs à cette maladie, la recherche y afférente et l'accompagnement des malades. Le ministre a, d'autre part, relevé une hausse considérable du taux d'atteinte des différents types de cette pathologie qui enregistre 42 000 nouveaux cas chaque année, dont 30 % sont dépistés précocement. Pour ce qui est des centres de prise en charge de cette maladie lourde, le ministre a souligné que la branche d'oncologie sera renforcée de 22 centres à l'horizon 2014, contre 7 actuellement, soulignant la nécessaire couverture de toute les régions du pays pour rapprocher la santé du citoyen et atténuer ses souffrances. S'agissant de la prévention, le ministre a défini trois étapes dans le nouveau plan de lutte contre le cancer. La première a trait à la prévention préliminaire qui consiste à combattre les facteurs à l'origine du cancer comme le tabagisme, l'obésité et la sédentarité. La deuxième étape concerne la prévention secondaire, c'est à dire le dépistage précoce de la maladie, et enfin la dernière qui a trait à la prise en charge de l'handicap qui en résulte. Ould Abbès a estimé que la création de l'Institut national du cancer ,en collaboration avec l'Agence nationale de l'énergie atomique, constituera un pôle sur le double plan national et africain en matière de recherche, de prévention et de prise en charge du malade. Pour sa part, le professeur Boudjemaâ Mensouri, chef du service d'imagerie médicale au CHU Lamine Debaghine (Bab El Oued), a proposé d'introduire le cancer dans la politique nationale de santé publique. Le professeur Ibrahim Gheriane, spécialiste dans le traitement de la douleur au Centre Pierre-et-Marie-Currie (CPMC), a souligné la nécessité de traiter la douleur au cours des soins et former des psychologues dans cette spécialité en vue d'accompagner les malades et leurs familles. Le professeur Djilali Boualgua, chef du service de radiothérapie au centre de lutte contre le cancer à Blida, a indiqué que sur 28 000 malades nécessitant des soins par radiothérapie, 8000 seulement bénéficient de ce genre de soins en raison du manque d'équipements.