La coopération algéro-malienne ne cesse de progresser et après les bons résultats de celle-ci, dont les échanges de biens dans le cadre du troc frontalier, qui a connu un "bond considérable", ainsi que la fructuation de la coopération commerciale, agricole et culturelle qui se développent d'une manière régulière, avec la participation aux foires et expositions au niveau des zones frontalières des autorités locales frontalières et des opérateurs économiques des deux pays, il y a lieu d'élargir le champ de cette collaboration vers de nouveaux domaines tels que la protection de l'environnement et de la biodiversité, les travaux publics, la santé, les postes et les technologies de l'information et de la communication, ainsi que le secteur de l'habitat et de l'urbanisme. Et c'est dans cette perspective que sera tenue, aujourd'hui à Alger, la 11ème session de la Commission mixte de coopération économique, culturelle, scientifique et technique algéro-malienne. Les travaux de cette session seront coprésidés par M. Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, et M. Soumeylou Boubéye Maïga, ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, précise la même source. C'est donc pour "l'examen des voies et moyens de son renforcement dans différents domaines" que cette 11e session se tient à Alger. C'est ainsi qu'il est attendu que les deux délégations procéderont à la signature de plusieurs accords qui viendront enrichir le cadre juridique, déjà dense, régissant la coopération bilatérale. Il y a lieu également de souligner que la Commission mixte de coopération poursuive sa concertation sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. L'Algérie et le Mali, confrontés au double défi du développement et de la sécurité, n'ont pas cessé, ces dernières années, d'afficher une volonté partagée de donner une nouvelle impulsion à cette coopération, déjà ancienne et diversifiée dans plusieurs domaines et secteurs d'activité. C'est donc logique que face, par exemple, aux problèmes que connaît la région, aggravés par les derniers évènements en Libye, que les deux pays doivent renforcer leur coopération pour faire face aux menaces de tous bords qui pèsent sur le vaste espace sahélo-saharien. Faut-il bien rappeler ce grand rôle de médiateur joué par l'Algérie entre le gouvernement malien et les mouvements de la rébellion Touaregs dans le nord du Mali, en abritant des pourparlers entre les deux parties, couronnés par la signature de l'Accord d'Alger en 2006. L'Algérie ne cesse d'aider le Mali comme ce fut le cas des décisions prises lors des travaux de la Commission bilatérale frontalière entre les deux pays, tenue en juin 2009 à Bamako et qui ont été sanctionnés par l'adoption de plusieurs projets de proximité. Par ailleurs, le redéploiement du terrorisme vers la sous-région du Sahel pousse le Mali et l'Algérie à jouer un rôle primordial pour garantir la sécurité de la région frontalière, comme l'a si bien indiqué, dernièrement à Alger, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia à l'ouverture des travaux de la 11è session du Comité bilatéral frontalier algéro-malien. C'est ainsi qu'a eu la création du Comité d'état-major opérationnel conjoint à Tamanrasset par les pays du champ (Algérie, Niger, Mali et Mauritanie). De son côté, le ministre de l'Administration territoriale et des Collectivités locales du Mali, M. Kafougouna Koné. M. Kafoungouna, avait estimé qu'il faut dynamiser et intensifier les relations de confiance entre les deux pays, structurer et consolider au mieux le cadre de coopération afin de faire avancer les grands projets structurants pour les économies du Mali et de l'Algérie.