Le président malien, Amadou Toumani Touré, effectuera dès aujour-d'hui, une visite d'Etat de deux jours en Algérie où il assistera, notamment, à la signature du procès-verbal de la 10e session du Comité bilatéral frontalier algéro-malien. Cette visite intervient deux jours seulement après la visite du ministre malien de l'Administration territoriale. La sécurité aux frontières sud, accentuée par la rébellion touarègue, sera sans doute au menu des discussions bilatérales entre le chef de l'Etat et son homologue malien. Les deux chefs d'Etat n'auront, donc, qu'a conférer un caractère officiel aux recommandations prises lors de la réunion de la commission mixte algéro-malienne, dont les travaux se sont déroulés lundi et mardi derniers, à Alger. D'ailleurs, indique M.Ould Kablia, la «pertinence» des recommandations de cette session a fait que la signature du procès-verbal interviendra lors de la visite du président Amadou Toumani Touré. Il a affirmé, dans le même sens, que la programmation de la signature du procès-verbal lors de ce sommet «lui confère une symbolique plus grande et témoigne du sérieux manifesté par les experts des deux pays dans leurs travaux». «Les conclusions de cette session vont certainement imprimer un nouvel élan à cette coopération et l'insérer dans un cadre institutionnel qui ne pourra que renforcer davantage les liens de coopération entre les deux pays, notamment dans les zones frontalières», a-t-il souligné. De son côté, le général de division Kafougouna Kone, ministre malien de l'Administration territoriale et des Collectivités locales, qui a conduit la délégation malienne aux travaux de cette session, a affirmé que celle-ci a permis de poser des jalons importants pour le renforcement de la coopération bilatérale dans tous les domaines. La circulation des personnes et des biens, la coopération entre les services de sécurité frontaliers, la lutte antiacridienne, la réalisation de la route Transsaharienne, le développement du commerce de troc frontalier ainsi que la lutte contre le terrorisme et l'immigration illégale, sont autant de domaines où les deux pays veulent renforcer davantage leur coopération bilatérale. En somme, les relations de bon voisinage entre Alger et Bamako connaissent une réelle impulsion ces dernières années. Lac participation des deux pays aux manoeuvres militaires dans la région et la concertation qui les lie dans le conflit touareg, sont les ingrédients de ce rapprochement. L'Algérie qui avait assuré la médiation entre le gouvernement malien et les chefs touareg l'année dernière et son rôle déterminant dans l'arrêt des hostilités entre les rebelles de Ag Bahanga et le gouvernement malien, renseigne sur l'apport déterminant de l'Algérie pour la sécurité dans la zone sahélo-saharienne.