Les prix du pétrole se repliaient nettement, hier, en cours d'échanges européens, minés par un vif regain d'inquiétude des investisseurs face à l'aggravation de la crise de la dette en zone euro, et sur fond de renchérissement persistant du dollar. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s'échangeait à 111,45 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, perdant 1,32 dollar par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance abandonnait 1,22 dollar, à 86,02 dollars. Après avoir déjà fortement baissé vendredi, les cours du baril accentuait leur repli dans un marché dominé par la prudent. Les prix pâtissent de la résurgence des préoccupations sur l'évolution de la crise de la dette en zone euro, mais aussi de la montée du dollar, qui réduit l'attractivité des marchés de matières premières, expliquait Peter Bassett, analyste de Westhouse Securities. Après avoir lâché jusqu'à 2 dollars au cours des échanges asiatiques, les cours du barils ont cependant limité légèrement leurs pertes en début d'échanges européens. La relative résistance des prix du pétrole (face à la tempête balayant l'ensemble des marchés financiers) est assez surprenante, étant donné les perspectives économiques toujours plus moroses, aux Etats-Unis comme en Europe, mais cela peut en partie s'expliquer par la robustesse de la Chine, soulignaient les experts de Commerzbank. Le pétrole se replie en Asie Les cours du pétrole se repliaient nettement, hier matin, en Asie, dans un marché inquiet sur la dette d'une zone euro en pleine crise et traversée par des dissensions, ont indiqué les analystes. Dans les premiers échanges électroniques, le baril de light sweet crude pour livraison en octobre perdait 1,23 USD à 86,01 USD et le baril de Brent de la Mer du Nord pour livraison en octobre 1,02 USD à 111,75 USD. Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude pour livraison en octobre a terminé à 87,24 dollars, en recul de 1,81 dollar par rapport à la veille. A Londres, sur l'Intercontinental Exchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a perdu 1,78 dollar à 112,77 dollars. Ce qui provoque la baisse des cours du pétrole, ce sont les craintes liées à la dette dans la zone euro, la crainte que la Grèce se retrouve en défaut de paiement, plongeant alors les banques européennes dans une situation semblable à celle provoquée par la faillite de Lehman en septembre 2008, a déclaré Victor Shum, de Purvin and Gertz, à Singapour. C'est cette peur qui mène les marchés. Tout est lié à la dette de la zone euro, a-t-il ajouté. Les importations de pétrole du géant asiatique, deuxième pays consommateur de brut dans le monde, ont en effet bondi de manière inattendue en août, progressant de 8,2% sur un mois - ce qui correspond pour les 8 premiers mois de l'année à une hausse de 6,4% sur un an. Par ailleurs, la marché pétrolier reste soutenu par des tensions sur l'offre, attisées par les récentes interruptions de production dans le golfe du Mexique en raison d'ouragans et des incertitudes sur la production en mer du Nord, affectée par des difficultés techniques lors de la période de maintenance estivale, ajoutait David Hufton, analyste du courtier PVM.